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Le ministre a également indiqué que le dispositif Tahfiz lancé dans l'objectif de promouvoir l'emploi, la compétitivité de l'entreprise et l'intégration du secteur informel a atteint 60% de ses objectifs et qu’il sera reconduit jusqu’en 2022. Idem pour le programme d'insertion Idmaj visant à booster l’emploi qui a atteint 83% de ses objectifs et celui dénommé Taehil qui a été lancé pour améliorer l’employabilité des chercheurs d’emploi a atteint 70%. Concernant le programme d’auto-emploi destiné aux porteurs de projets, les objectifs visés ont été atteints à 65%.
L’intervenant a révélé, par ailleurs, le lancement de la phase de préparation et de mise en œuvre dans plusieurs régions, des programmes régionaux d’emploi ainsi que des projets pilotes destinés à l’employabilité des jeunes, notamment dans les zones rurales. Lesquels programmes ont été bâtis autour d’une nouvelle approche qui passe par la mise en place d’une commission ministérielle d’emploi composée de 15 secteurs gouvernementaux et subdivisée en cinq groupes thématiques qui ont organisé, chacun, des réunions pour mettre en place les mesures destinées à opérationnaliser les directives prises censées se décliner en un plan avec des objectifs clairs selon un calendrier précis.
Pourtant, les chiffres avancés par le ministre de l'Emploi et de l'Insertion professionnelle ne sont pas à même de cacher une réalité qui saute aux yeux, à savoir la hausse du taux de chômage qui a frôlé à fin mars 2017 le seuil de 1,3 million d’âmes. Le taux de chômage des jeunes citadins âgés de 15 à 24 ans a dépassé les 40%. Un rapport du HCP a indiqué en substance que le nombre de chômeurs a crû de 63.000 personnes entre 2016 et 2017, exclusivement en milieu urbain, portant ainsi l’effectif total des chômeurs à 1.296.000 et le taux de chômage à 10,7% au niveau national et à 15,7% en milieu urbain. Si ce taux a baissé de 4,2 à 4,1% en milieu rural, le chômage y est demeuré élevé parmi les femmes, (passant de 13,8 à 14,7%), les jeunes âgés de 15 à 24 ans (passant de 24,9 à 25,5%) et les diplômés (passant de 18,2 à 18,5%).
La population sous-employée s’est établie à 1.057.000 personnes. Le taux de sous-emploi s’est accru de 0,1 point, par rapport au premier trimestre de 2016, passant ainsi de 9,7 à 9,8% au niveau national; de 9,3 à 9,4% en milieu urbain et de 10,1 à 10,3% en milieu rural.
Une situation de plus contraignante puisque la population active âgée de 15 ans et plus et estimée à 12.062.000 personnes, a augmenté, entre les premiers trimestres de 2016 et 2017, de 1,4% au niveau national (1,8% en milieu urbain et 0,9% en milieu rural). La population en âge d’activité s’est accrue, quant à elle, de 1,7%. Le taux d’activité continue, ainsi, sa tendance à la baisse passant, entre les deux périodes, de 47,6 à 47,5%.
Ces statistiques interpellent la stratégie nationale de l’emploi et les diverses alternatives proposées par celle-ci. Elles forcent également l’interrogation de l’adéquation entre les diplômes, la formation universitaire et les demandes du marché du travail.
Pour les spécialistes de la question, il n’y aura pas de plein emploi vu la faible dynamique enregistrée en matière de création d’emplois dans le secteur formel et une faible accumulation de capital humain. Les inégalités de différentes sortes sont également pointées du doigt. Il s’agit d’abord des inégalités géographiques, avec d’énormes disparités entre les milieux urbain et rural en matière d’accès à des emplois de qualité, de l’importance du sous-emploi, du niveau d’accumulation du capital humain, etc.