Les présumés ravisseurs de l'Italienne Rossella Urru, (Sardaigne) et des Espagnols Enric Gonyalons (Majorque aux Baléares) et Ainhoa Fernandez de Rincon (Extrémadure), dans le sud-ouest de l'Espagne et membres d’ONG, dans un camp de réfugiés administré par le Polisario à Rabouni, le 23 octobre dernier ont été arrêtés lundi 5 décembre dans un hôtel de la ville de Nouadhibou, où ils avaient séjourné, onze jours durant sans être inquiétés. Membres du Polisario, les deux hommes Maminna Alaaguir Abdel Aziz Ahmed Baba, 29 ans, et Aghdafna Hamady Ahmed Baba, 32 ans, qui sont issus de la tribu des Oulad Dlim, avaient été transférés à Nouakchott pour complément d’enquête dans l’espoir de retrouver les otages. Ces derniers, des personnels humanitaires occidentaux d’ONG, auraient été kidnappés par des membres du Polisario et vendus à Al-Qaïda au Maghreb islamique (AQMI), selon le quotidien italien L’unione Sarda. Les trois otages européens dont, l'Espagnol, Enric Gonyalons, avait été blessé au cours de l’enlèvement, seraient actuellement en vie et détenus quelque part dans le Sahel par Al-Qaïda au Maghreb islamique dans la perspective que l’organisation terroriste les monnaye, une pratique très lucrative et dont elle s’est fait une spécialité. Le Polisario qui renferme dans ses rangs d’innombrables membres de l’organisation terroriste, pour se disculper de cette gourde, montre du doigt AQMI et sa phalange algérienne commandée par l’émir Mokhtar Ben Mokhtar. En attendant que les autorités de Nouakchott dénouent le premier élément du puzzle, les chefs des gouvernements algérien Abdelaziz Bouteflika et mauritanien Mohamed Ould Abdel Aziz concernés par cette affaire de terrorisme en premier lieu, ont convenu de se réunir demain samedi « pour une visite de travail et d’amitié » consacrée à la lutte contre le terrorisme au Sahel, et ce à l’invitation du président algérien. On le rappelle, la Mauritanie est à la tête pour un mandat de deux ans de la CEMOC (Comité d’état-major opérationnel conjoint) regroupant en outre, les responsables des Forces armées du Mali et du Niger et dont le siège est à Tamanrasset dans le sud-ouest algérien. Le Maroc par le bon gré de l’Algérie, avait été exclu du toujours non opérationnel, CEMOC. Le projet, jusqu’à présent, est resté lettre morte et n’est qu’une façade pour dissimuler une évidente réalité aux pays occidentaux et dont les premières victimes en sont leurs ressortissants. Comme si le terrorisme avait des frontières.