En tout cas cela nous change de la rivalité pas très fraternelle et toujours égypto-marocaine qui avait marqué la course à la tête de l’UNESCO, avant que la candidate du Maroc ne fasse preuve de galanterie à l’envers pour laisser le champ libre au candidat de l’Egypte.
Pas si libre que cela, puisque c’est une Bulgare qui a ravi le siège tant convoité, tant disputé entre frère et sœur arabes.
Espérons qu’il en sera autrement cette fois et que le Maroc aura sa CAN et l’Egypte ses Jeux.
Sauf qu’il y a plus profond, sérieux que tous ces jeux réunis. Il y a une réalité commerciale et économique qui confond et le Caire et Rabat et toutes les capitales du monde arabe réunies.
Des chiffres ? Il n’y a pas longtemps, le ministre égyptien des investissements devait avoir toutes les raisons du monde de se réjouir du volume des échanges commerciaux entre son pays et le Maroc : 400 millions de dollars, a-t-il précisé.
Et pour parler en euro, rappelons que les importations égyptiennes depuis l’UE avoisinent les 13 milliards et que ses exportations vers cette même Union Européenne dépassent les 8 milliards. Toujours en monnaie européenne, bien évidemment.
Des chiffres qui ne s’éloignent guère de ceux s’appliquant aux échanges Maroc/UE
Notons au passage que l’on parle d’un pays d’un côté (l’Egypte ou le Maroc) et d’une Union ayant aboli toutes frontières défendant les mêmes intérêts et se partageant la même monnaie et la même vision.
A propos, le ministre déjà cité avait en outre fait part de son vœu de voir l’Egypte adhérer à l’Union du Maghreb arabe.
Quel Maghreb, Votre Excellence, avec cet entêtement d’Alger qui continue de fermer ses frontières à son voisin le plus proche et de dépenser sans compter pour un surarmement stupide, sans doute pour mieux consolider l’Unité maghrébine et par là arabe. En attendant des jours meilleurs, le Caire et Rabat devraient peut-être commencer par mettre un terme à cette aberration infligée aux citoyens des deux pays : cet humiliant visa.