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Le HCP, convaincu des signes de reprise économique mondiale, constate que « l’’amélioration du contexte international s’est reflétée au niveau de l’évolution de la demande mondiale adressée au Maroc, qui s’est redressée de 4% en glissement trimestriel, au troisième trimestre 2009, après cinq trimestres de contraction. Ce raffermissement se serait poursuivi au quatrième trimestre, en lien avec la reprise du commerce mondial et des importations de nos principaux partenaires commerciaux ».
La progression des exportations de biens s’est poursuivie, pour le troisième trimestre consécutif (+3,6% en glissement trimestriel, au troisième trimestre), mais leur niveau demeure en dessous de leur tendance, note le HCP. Les exportations des demi-produits, en particulier l’acide phosphorique et les engrais, ainsi que les composants électroniques, profitant de la reprise de la demande étrangère, ont le plus contribué à la variation des exportations (+8,4 points).
De leur côté, les importations de biens ont connu une certaine stabilité au troisième trimestre (+0,1% en glissement trimestriel), résultant d’une évolution contrastée des principaux produits. Il est à souligner que cette stabilité survient après une forte contraction à fin 2008 et début 2009. Les biens ayant le plus contribué à la hausse des importations sont les produits énergétiques (+4,1 points), en particulier les gasoils et les fuels et, dans une moindre mesure, les biens de consommation (+0,8 point), notamment les voitures de tourisme. En revanche, les produits alimentaires, particulièrement les acquisitions de blé, et les biens d’équipement ont affiché des baisses respectives de 26,8% et 6,9%.
Globalement, la hausse des exportations et la quasi-stabilité des importations se sont traduites par une amélioration du taux de couverture de 1,6 point, en variation trimestrielle, pour se situer aux alentours de 45,8%, et un allègement du déficit commercial de 2,8%, au troisième trimestre 2009.
Le rythme d’évolution de l’économie nationale s’est assagi au troisième trimestre 2009, après des signes de relance au deuxième trimestre. Les faibles performances du secteur secondaire ont continué de fragiliser la croissance économique hors agriculture. Cette dernière s’est établie à 2,6%, en rythme annuel, contre 4,3% une année plus tôt. L’essentiel de cette hausse est attribuable aux services publics, dont la contribution à la croissance économique globale s’est élevée à 0,5 point. Au quatrième trimestre 2009, les activités non-agricoles auraient affiché une croissance modérée (+3%), pilotée par l’amélioration de la valeur ajoutée du secteur tertiaire, notamment celle du tourisme et des transports. Le repli des activités secondaires, initié à fin 2008, se serait progressivement atténué à fin 2009, compte-tenu d’un environnement relativement international plus porteur. L’activité industrielle a enregistré une faible croissance au troisième trimestre 2009 (+0,4%, en variation annuelle). Cette légère amélioration tient aux industries alimentaires qui ont poursuivi leur mouvement ascendant, entamé au deuxième trimestre 2009, et, dans une moindre mesure, à celles du textile et du cuir. A l’inverse, l’activité des autres branches est restée atone, pâtissant d’une demande extérieure peu dynamique, comme en témoigne la baisse de 36,8%, en glissement annuel, des exportations de biens d’équipement. Au quatrième trimestre 2009, l’industrie aurait évolué à un rythme relativement soutenu, mais en deçà des performances moyennes. Les chefs d’entreprises tablent sur une légère amélioration de la production et des ventes, tout en prévoyant une baisse des prix des produits finis.
Des perspectives favorables pour les services
L'activité touristique nationale n'a pas pu conserver, au troisième trimestre 2009, l’évolution positive enregistrée au deuxième trimestre. En effet, tous les indicateurs, corrigés des effets saisonniers, se sont inscrits en baisse, suite aux faibles résultats affichés au mois d'août. Les nuitées touristiques ont baissé de 2,9%, en glissement trimestriel, après une hausse de 1,4% au deuxième trimestre, et les arrivées aux postes frontières ont chuté de 6%. En conséquence, le taux d’occupation moyen des chambres a chuté de 3,6 points. Cette tendance baissière aurait, toutefois, été atténuée au dernier trimestre de l’année 2009, imprégnée par les bonnes performances enregistrées aux mois d’octobre et de novembre. En 2010, le tourisme national profiterait de perspectives plus favorables concernant l’évolution des arrivées touristiques au niveau mondial, estimée par l’OMT entre 3% et 4%. Il est à souligner, cependant, que l’évolution du secteur demeure encore mouvementée d’un trimestre à un autre, dans un contexte où le comportement de la demande extérieure ne lui permet pas encore de s’inscrire sur le chemin de la croissance.
De bonnes récoltes céréalières en 2010
Les superficies semées en céréales d’automne afficheraient, en 2010, un retrait de 11% par rapport à celles de 2009. Néanmoins, les perspectives de récolte s’annoncent plutôt bonnes pour les céréales et les légumineuses, grâce à un excédent pluviométrique en hausse de près de 41%, à fin décembre 2009, en comparaison avec la même période d’une campagne normale. Les autres cultures, notamment maraîchères et fruitières, verraient leurs rythmes de production décélérer, sous l’effet conjugué des inondations ayant caractérisé le début de 2010 et de la faiblesse de la demande extérieure. Les quantités d’agrumes et de primeurs exportées se sont infléchies de 2% et 12%, respectivement, au cours de la première période de la campagne agricole actuelle. Au total, la valeur ajoutée agricole pourrait reculer, au premier trimestre 2010, de 5,9%, en variation annuelle, mais s’accroîtrait de 9,6 % par rapport à la moyenne des cinq dernières années.