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Feu Abdelaziz Meziane Belfkih a vu le jour ici à Taourirt, il y a 66 ans. Et l’homme a choisi, dans une ultime volonté, de reposer dans l’un des cimetières de la ville qui l’a vu naître, loin des lumières et des artifices de la capitale.
Taourirt pleure son enfant, celui qui a brillé et fait carrière à Rabat sans jamais oublier sa terre natale. Sur la page d’accueil de « Taourirt-info », un site d’informations en ligne de la ville, un bandeau noir annonce le décès du conseiller Royal, souvent présenté comme le sherpa du Souverain.
La maison familiale est la dernière étape du dernier voyage d’Abdelaziz Meziane Belfkih. Et la villa des Meziane Belfkih paraît soudain minuscule. Des centaines d’hommes et de femmes sont là, pour un dernier adieu à celui qui s’en est allé, après une longue maladie. Des vols spéciaux ont été organisés depuis Rabat. Ils ont atterri, tôt mardi matin, à l’aéroport d’Oujda-Angad. Conseillers Royaux, ministres, leaders politiques, walis, gouverneurs et autres patrons d’entreprises publiques, tous ont tenu à accompagner A. Meziane Belfkih jusqu’à sa dernière demeure : Mohamed Moatassim, André Azoulay, Abdelilah Benkirane, Fouad Ali Himma, Yassine Mansouri, Latefa Labida, Nouzha Skalli, Nadira Guermaï, Chakib Benmoussa, Driss Jettou, Mohamed Elyazghi… Celui qui a incarné le service public dans sa définition la plus exaltante était apprécié de tous, peu importent les idéologies, les appartenances, les convictions des uns et des autres. « Tout le monde est là. Feu Abdelaziz Meziane Belfkih ne faisait pas de différence entre les gens. Il appartenait au Maroc », souffle une voix dans l’assistance.
Ce mardi 11 mai, il n’y a pas que les officiels ou la technostructure aux obsèques du conseiller Royal, père de la réforme de l’enseignement et architecte des grands chantiers. Le peuple, les femmes et hommes de Taourirt, la cité au climat aride, sont là. Etourdis de chagrin, le visage bouffi de larmes, la tristesse chevillée au corps. Ils sont là, ces femmes, ces hommes, ces jeunes, ces centaines et centaines d’anonymes qui sont dans le cortège funèbre et prennent place à la Mosquée Imam Nafii pour accomplir la prière des funérailles, « salat al janaza ». Aux environs de 12h15, la dépouille d’Abdelaziz Meziane Belfkih a quitté la maison familiale, vers la mosquée, sous les youyous stridents des femmes. L’émotion est à son paroxysme, les visages sont inondés, les yeux cachés derrière de grosses lunettes noires. Sur le chemin, les rues et ruelles sont bondées. Perchées sur des fenêtres, de vieilles femmes, des enfants s’associent à la procession du cortège. Solidarité et reconnaissance de toute une ville qui a perdu un être cher. « Ses obsèques auront été à son image, mêlant les grands de ce pays aux plus humbles. C’était cela Abdelaziz Meziane Belfkih », chuchote ce cadre de la haute administration.
A 13h10, le Prince Moulay Rachid pénètre à l’intérieur de la mosquée Imam Nafii. C’est le dernier hommage de la Nation à celui qui a servi l’Etat et contribué à forger une image citoyenne du service public. A Dieu nous sommes et à Lui nous retournons.