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D’après les sites des différentes administrations, les services marocains concernés se contentent d’un simple contrôle administratif (la paperasse) pour ouvrir les frontières à ces poussins d’un jour, ces œufs, ces dindes, etc. Le contrôle de la qualité se fait au niveau des fournisseurs du Maroc. D’où la réelle menace.
Et pourtant, le ministre de tutelle a déclaré récemment que le Maroc produit son autosuffisance depuis quelques années en la matière et que nous n’importons pas. Ce qui est loin de la réalité. Le responsable a préféré nier le fait au lieu d’entreprendre les mesures nécessaires pour protéger le secteur de ce fléau qui fait le tour du monde et préserver des vies humaines. Notons que le Maroc est un important importateur de cet aliment devenu indispensable dans les foyers marocains. Les statistiques de la Fédération interprofessionnelle du secteur avicole le confirment : en 2009, le Maroc a importé 2,74 millions de «poussins chair», 99.400 «dindonneaux chair» et 940.600 œufs à «couver poulet et dinde».
En revanche, la production marocaine est estimée à 380.000 tonnes de viandes de poulet et à 60.000 tonnes de dinde. Quant à notre production nationale en œufs de consommation, elle est estimée à 3,1 milliards. Ce qui est loin de répondre aux besoins nationaux en viandes blanches qui ont quadruplé pour atteindre un seuil important lui permettant de supplanter la viande rouge dans les marchés marocains. Surtout que le prix de cet aliment est à la portée de tous : «Le prix du kilo du poulet vif à la ferme est de 12,3 DH, de la dinde (moyenne pondérée) à 14,8 DH alors que celui des œufs de consommation est de 0,72 DH dans les fermes », précisent les statistiques. D’après la Fédération : «Les citoyens ont consommé en 2009 en moyenne plus de 15,2 kg et plus de 121 œufs par habitant». Cette consommation aurait dû doubler en 2010, d’autant plus que plusieurs industries agroalimentaires ont encouragé la consommation de cet aliment devenu indispensable dans les foyers marocains. Et ce, en offrant une gamme diversifiée de dérivés, telles les charcuteries. La concurrence est à son pic dans ce secteur très juteux, surtout que le prix de la viande blanche est accessible. Parlant de sa richesse énergétique et alimentaire, la viande blanche peut en quelque sorte se substituer à la viande rouge.