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Evoluant dans une conjoncture difficile, ce mouvement traduit l’incertitude qui plane sur le secteur. La phase du ralentissement de l’activité continue de perdurer, constatent les conjoncturistes de l’INAC, en raison de la persistance des facteurs défavorables à la reprise de la croissance, à savoir l’attentisme de la demande intérieure, la baisse de l’offre privée dans le secteur de l’immobilier et l’effet de la récession économique internationale.
Au cours du deuxième trimestre 2009, les professionnels du secteur ont signalé une réduction de l’activité du bâtiment, mais une amélioration au niveau de la branche des travaux publics. Cette dernière, semble mieux résister à l’impact de la crise internationale, à l’inverse du secteur du bâtiment qui peine à reprendre son rythme soutenu d’activité.
Globalement, le secteur du BTP continue d’enregistrer une certaine baisse de régime, amorcée depuis la deuxième moitié de l’année 2008. D’ailleurs, et malgré un glissement annuel de 1%, la progression de la valeur ajoutée du secteur témoigne toujours d’un niveau inférieur à la tendance de long terme.
Cette situation conjoncturelle est relatée clairement par les entrepreneurs qui attestent d’un net tassement de leurs carnets de commandes, corroboré par la décélération, observée depuis la deuxième moitié de l’année 2008, des crédits immobiliers (19,4% en glissement annuel, contre 61,1% au même trimestre de l’année qui précède). Les investissements directs étrangers adressés au secteur de l’immobilier, affectés par la crise économique internationale, viennent réaffirmer ce constat, puisqu’ils ont chuté de près de 39,1% au premier semestre de l’année 2009, par rapport à la même période de l’année précédente. L’indicateur synthétique de conjoncture, retraçant les appréciations générales des opérateurs, a dégagé un retour d’une conjoncture défavorable au deuxième trimestre
2009. Après un optimisme affiché au premier trimestre, les professionnels du secteur ont jugé la conjoncture moins prospère. Leurs anticipations apparaissent moins pessimistes pour le troisième trimestre, ce qui laisse présager une inflexion de la décélération de l’activité. Globalement, et depuis la deuxième moitié de l’année 2008, les entrepreneurs enquêtés semblent trouver une certaine difficulté pour exprimer une tendance claire, dans un contexte marqué, essentiellement, par un climat d’incertitude.
La deuxième moitié de l’année 2009 pourrait être une phase de transition pour le secteur. Les premiers signes des indicateurs précurseurs laissent présager une modeste amélioration de l’activité depuis le troisième trimestre. Le secteur pourrait entamer une phase de reprise progressive compte tenu de son potentiel de croissance résultant d’un déficit encore important de logement. Sous ces conditions, des croissances annuelles de 0,8% et de 2,5% sont estimées, respectivement, pour le troisième et le quatrième trimestre de l’année 2009.
Près de 100 milliards d’investissement
Les résultats de l’étude du Cabinet Mckinsey, commanditée par le ministère des Finances (publiés dans L’Economiste) laissent apparaître des marges des promoteurs immobiliers sur les différents types de produits, 15% à 20% pour le logement social; 25% à 30% pour le logement bas standing (déconventionné et prix libre); 30% à 50% pour le moyen standing ; et 40% à 100% pour le haut standing .
Selon l’étude, l’activité de construction représente un moteur de croissance de l’investissement avec une enveloppe de près de 100 milliards de DH. Le secteur de l’immobilier consomme l’équivalent de 30 milliards DH en devises.
En revanche, un risque de ralentissement sur la dynamique de croissance se profile à moyen terme du fait d’une éventuelle baisse des réserves de change. La production d’unités de l’habitat social affiche, quant à elle, un tassement avoisinant les 30% au cours du 1er semestre 2009 comparativement à la même période en 2008.
Des chiffres revus à la baisse
Les chefs d’entreprise ont revu leurs estimations à la baisse comme résultat direct de la réduction de la production du secteur au terme du deuxième trimestre. Avec un glissement trimestriel de -0,3% (au lieu de 4,6% au trimestre précédent), l’évolution de l’indice de production des minéraux de carrière réaffirme les appréciations des chefs d’entreprise, tandis que les ventes du ciment ont affiché une amélioration de 3,4% en glissement annuel, contre 11% en moyenne annuelle des trois dernières années. Quant à l’effectif employé dans le secteur, il accuse une décélération de son rythme de progression avec un glissement trimestriel de 1% après 2,9% un trimestre auparavant.