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L'enquête nationale a révélé notamment que les trois quarts des unités de production informelle emploient une seule personne. Entre 1999 et 2007 la part de l'emploi informel est passée de 91,2% à 81% dans le commerce ; dans l'industrie elle passe de 25% à 21%. Ainsi, la contribution du secteur informel a-t-elle atteint 37,3% en 2007 contre 39% en 1999.
La proportion des ménages qui dépendent des revenus des activités informelle a, elle aussi, baissé de 18,2% en 1999 à 14,3% en 2007.
Même s'il existe une dynamique de création d'emploi qui s'élève à 314.169 emplois entre 1999 et 2007, celle-ci reste limitée, car elle joue en faveur d'une prolifération de l'autoemploi, d'une expansion des micro-entreprises, de la montée de statuts précaires de la main d'œuvre et une dynamique de saturation. La frange de l'informel qui se consolide, révèle une tertiarisation de l'emploi informel.
Le haut-commissaire au plan, Ahmed Lahlimi, a affirmé que le Maroc dispose de 1,55 million d'unités de UPI contre 1,23 en 1999, soit une création nette de 320.000 unités en l'espace de 8 an ou 40.000 par an. L'enquête considère UPI toute unité qui «ne dispose pas de comptabilité complète décrivant son activité et ce, conformément à la loi comptable en vigueur depuis 1994».
Selon l'enquête nationale sur le secteur informel réalisé par l'ENSI entre 1999 et 2000. 72% de ces unités exercent en zones urbaines. Le grand Casablanca concentre 14,3% des UPI suivi de Marrakech-Tensift-Al Haouz avec 13,4%. Le commerce domine le secteur avec 57,4% des UPI, suivi par les services avec 20%, l'industrie 17,2% et le BTP 5,4%. Une UPI sur dix est dirigée par une femme. En 2007, elles ont réalisé un chiffre d'affaires global de 279,9 milliards de DH, en hausse de 68,3% par rapport au niveau de 1999 et une production de 107,9 milliards de DH contre 64,9 milliards de DH en 1999, enregistrant ainsi une croissance moyenne de 6,5% par an, un rythme légèrement supérieur à celui de la production nationale dans sa globalité (6,2%). Pour Ahmed Lahlimi, le secteur informel joue un rôle social et économique important. Il constitue une alternative viable en termes d'emploi et de revenus. Fallait-il pour autant substituer le formel à l'informel ou consolider la complémentarité? Faut-il réglementer ou au contraire éradiquer ce secteur?
Le Haut commissaire au Plan pense que le secteur informel connaissait une certaine dynamique qui lui permettait de s'adapter à l'économie formelle, mais à condition qu'il existe une vraie volonté d'intégration. Il est question de politique et de stratégies. «Le secteur informel existe partout dans le monde et aucun pays n'arrive à l'éradiquer ou à trouver une solution à ce fléau. Ce qu'il faut, c'est de préparer les conditions d'une assimilation de l'informel, par le formel» a-t-il souligné.
L'IPC remplace l'ICV
Lors de ce point de presse, le haut-commissaire au plan a annoncé l'entrée en vigueur du nouvel indice des prix à la consommation appelé IPC (Base 100 : 2006). M. Lahlimi justifie ce changement par la nécessité d'actualiser les données disponibles. Ainsi le nouvel indice des prix à la consommation va couvrir l'ensemble de la population urbaine, contrairement à l'ancien indice qui se limite à la population urbaine dite de conditions de vie moyenne et il va s'élargir à 6 nouvelles villes plus les 11 actuelles. L'IPC va connaître aussi l'actualisation du panier de l'indice pour tenir compte des changements dans les habitudes de consommation des ménages marocains.