Les Sages de la Haute autorité de la communication audiovisuelle disent ne pas avoir constaté de déséquilibres majeurs au niveau de l’accès des partis politiques à l’antenne durant la campagne électorale. On ne peut pas ne pas apprécier. Mais, l’on serait, toutefois, curieux de savoir si la vénérable instance a eu la présence d’esprit de regarder du côté de ces déséquilibres qui n’en avaient pas vraiment l’air, et qui ne l’étaient pas moins. Allez savoir s’ils étaient majeurs ou mineurs! Maintenant que les élections sont passées, rappelons, ne serait-ce qu’à titre anecdotique, qu’au moment où la campagne battait le plein, l’une des chaînes très officielles de la SNRT nous a servi un long métrage où l’un des candidats aux législatives campait le rôle du jeune premier, nationaliste, patriote, philanthrope, itou, itou. Certes, cela coïncidait avec la fête de l’Indépendance, mais on aurait dû penser à passer un tout autre film du genre et avec un tout autre acteur que Yassine Ahejam qui s’est découvert, et c’est tant mieux pour le devenir du 7ème art et tous les six autres, une soudaine fibre islamo-électoraliste.
Et, pour notre bonheur, certaines de ces radios qui sont venues garnir un paysage audiovisuel, après un monopole qui n’avait que trop duré, continuaient de nous distiller quelques beaux tubes de Tabaâmrant. Là, franchement, on ne s’est pas trop plaints, on en a même oublié qu’elle venait de virer de manière impromptue au bleu.
A un tout autre niveau, beaucoup moins artistique, il y a eu un certain Slimi qui a, en «redoutable analyste», squatté studios et plateaux, bien avant la campagne, et qui a vite fait de prendre tout le monde de court en mettant une casquette «bleu-pigeon» pour louer et porter aux nues le programme du RNI.
Le malheur, c’est que certaines radios continuaient tout au long de la même campagne de solliciter ses «sévices» de … consultant! Pour ce qui est de la presse écrite ou celle électronique? Chut! En attendant, du moins, qu’il y ait une «haca» pour.