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Qui sont ces parties ? Que signifie «massacre électoral» ? D’où Mohamed Louafa tient-il ses informations ? Silence radio. Contacté par le quotidien arabophone «Assabah», le ministre a refusé tout commentaire. N’assume-t-il plus ses propos ou a-t-il perdu la langue ?
Pourtant, les avis des observateurs politiques concernant ses déclarations sont partagés. Pour certains, les propos du ministre délégué aux Affaires générales n’ont pas d’importance puisqu’ils n’émanent pas d’un responsable politique. Louafa ne fait plus partie de la direction de l’Istiqlal et ses propos n’engagent que lui. Sa déclaration aurait néanmoins pris une autre dimension s’il faisait encore partie du parti de la Balance.
Une évaluation que ne partagent pas d’autres analystes comme Said Khomri, professeur de droit public et de sciences politiques à la Faculté de droit de Mohammedia. D’après lui, la déclaration en question est irresponsable et injustifiée. Pis, elle appelle à une mobilisation des instances concernées puisqu’elle remet en cause le prochain scrutin et, du coup, le processus démocratique dans son ensemble. «C’est absurde que de tels propos émanent d’un responsable gouvernemental qui travaille sous l’autorité d’un chef du gouvernement chargé de superviser les élections. S’il y a des partis qui comptent dominer la scène politique via la fraude électorale, qu’il en dévoile les noms», nous a-t-il déclaré.
«Prévoir une telle fraude électorale est injustifié puisque tout le monde sait qu’il y a eu dernièrement une entente entre les partis de la majorité et ceux de l’opposition concernant les préparatifs des prochaines élections comme en atteste le récent accord sur la baisse du seuil et le prochain accord sur les listes nationales. Ceci d’autant plus que le ministère de l’Intérieur a entamé des discussions avec l’ensemble des partis. A cela, il faut ajouter le fait que le CNDH sera de la partie et aura la charge de suivre et d’observer le scrutin qui sera, à l’instar des précédents, ouvert aux observateurs étrangers», nous a-t-il expliqué. Et d’ajouter : «Aujourd’hui, il n’est plus question de fraude électorale, mais plutôt de rapports de force. Et cela ne peut pas remettre en cause le processus démocratique dans notre pays».
Pour notre source, les propos du ministre font allusion au PAM. « Aujourd’hui, le terme domination est souvent utilisé par le PJD pour accuser le PAM qui est actuellement son véritable concurrent, de vouloir dominer la scène politique nationale », nous a-t-elle précisé. Une mise à l’index qui ne devrait pas avoir lieu au Maroc, estime notre source. « Aujourd’hui, nos acteurs politiques qu’ils soient de la majorité ou de l’opposition, doivent être constructifs et non pas le contraire. La critique ne doit pas consister uniquement en des accusations gratuites ou adressées à des personnes physiques, on a besoin plutôt d’alternatives. Un responsable gouvernemental doit faire le bilan de ses actions positives et évoquer les contraintes qui l’ont empêché d’atteindre les résultats escomptés. Il ne doit pas lancer des accusations gratuites. On a besoin de réinstaurer la confiance dans la politique et pas le contraire», a-t-elle conclu.