Allez y savoir !...
Pas évident de se plier à cette curieuse astreinte quant c’est ce même gouvernement qui fait, quoiqu’à l’insu de son plein gré, dans la provocation surfant d’entrée entre maladresses, impairs ou franches bourdes.
Au départ, il y a eu ce record plus qu’insolite à la faveur duquel, une ministre n’a pas duré plus d’une semaine pour se voir remplacée par celui à qui elle pensait avoir succédé.Et dire que l’on a voulu nous faire croire qu’après coup, et comme par enchantement, elle se serait subitement rappelée que servir les Casablancais(merci Madame, au passage) comptait pour elle plus que de le faire pour tous les Marocains…
Parla suite, un certain voyage du Chef en Arabie Saoudite avec, à la clé, une bévue monumentale. Nous avons feint de n’avoir rien remarqué, avec l’espoir de voir l’intéressé se racheter en remerciant ce staff encombrant qui l’accompagnait dans ce voyage pour, enfin, pas grand-chose.
Et voilà donc que le ministre revenant, trop soûlé, à l’évidence, par ce retour en force se rappelle à notre (pas trop) vieux souvenir en accouchant d’une obligation soudaine, brute et abrupte de se munir d’un pass que l’on appelle tantôt sanitaire, tantôt vaccinal,selon l’humeur du moment et des responsables …
Qu’on se le dise de prime abord : il ne s’agit pas d’être provax ou antivax. Mais c’est bien la manière qui n’y est pas.En se cachant derrière l’état d’urgence sanitaire, on s’est cru trop malin et démesurément fort pour imposer illico presto quelque décision que ce soit et, aussi contraignante soit-elle. Et c’est là que le bât blesse. Où sont passés vos communicateurs? S’il s’en trouve. Un débat national, médias aidant, n’aurait sûrement pas été de trop. Résultat de cette grande défaillance, certains populistes n’ont pas hésité à faire de ce fameux pass une grosse cause à même de redorer leur blason…
Si seulement l’on s’était arrêté à ce niveau. Les anti-pass (et non antivax) se sont avérés plus nombreux que l’on pouvait le penser. La rue dans de grandes villes du pays est investie. Et il n’y en avait pas que pour le pass «vaccin-sanitaire». Des« dégage!» fusent de partout. Et bien avant les fameux 100 jours SVP !
La déception serait-elle déjà de mise ? Il faut dire que la hausse impromptue des prix des produits de première nécessité est là pour la justifier.
Et surtout, surtout, ces trop alléchantes promesses d’augmentation de salaires pour enseignants et personnel médical dans la foulée, entre autres…promesses qui auront vécu le temps d’une campagne électorale. Rien dans le PLF 2022 ne semble donner crédit ne serait-ce qu’à un petit soupçon de cette « manne » promise en appât.
Ceux qui se sont trop laissés aller à se gargariser d’une majorité qu’ils veulent incursive doivent se donner le temps d’écouter la rue. Et gare à ses « Dégage » !