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Cela dit, le Madex, à force de baisser, termine la semaine à 8.335,93 points, cumulant ainsi une perte de -8% depuis le début de l’année. La dégringolade de cet indice est plus prononcée depuis son sommet d’avril 2008 où il culminait à 12.302 points. Il y a deux ans, jour pour jour, le Madex débordait le seuil de 10.720 points. Parallèlement à cette chute, la capitalisation boursière a fait « pschitt ». Elle tombe à 504,8 milliards de DH contre 526,2 milliards de DH, il y a un mois. Le 22 décembre 2008, la Place était valorisée à 560,2 milliards de DH. A proprement parler, 2009 est une année noire pour les boursicoteurs qui ont vu leur épargne presque totalement réduite en fumée. En onze mois, quelque 56 milliards de DH se sont évaporés.
Qu’est-ce qui explique alors cette baisse successive? Les valeurs marocaines sont-elles en mauvaise santé ? Y a-t-il quelque chose qui cloche et qu’on nous cache, et qui risque de ruiner le moral des investisseurs ? En fait, la Place de Casablanca est minée par certaines opérations de rachat et de fusion-absorptions.
Les rares informations qui tombent ne sont pas de nature à remonter le moral. Le fonds saoudien de capital investissement entame sa sortie définitive du tour de table de Maroc Leasing à un prix meilleur que celui fixé par les sociétés de crédit bail. BMCE Bank a du mal à séduire; l’acquisition de Méditel et l’indispensable conformité aux ratios Cooke de solvabilité imposent un renforcement du capital social et une parfaite maîtrise des risques liés au crédit bancaire. Attijariwafa bank réussira-t-elle à tirer son épingle du jeu ? L’annonce d’une expansion de 2% du chiffre d’affaires d’ONA cache mal le ralentissement de l’activité dans toutes les filières, en dehors des télécoms.
Pour sa part, IAM, l’opérateur historique des télécommunications au Maroc, pâtit à son tour des mauvais résultats enregistrés au cours du troisième trimestre 2009. Quant à la première immobilière cotée, Addoha, bat de l’aile depuis le début de l’année et ne semble pas en mesure de concrétiser ses objectifs de résultats. Des rumeurs non démenties font état de la volonté du principal actionnaire, en l’occurrence la famille Sefrioui, de renoncer au projet de cimenterie, un projet dont l’annonce de lancement a fait couler beaucoup d’encre. Dans les bancaires, on ne peut oublier le cas typique du Crédit Immobilier et Hôtelier -CIH- dont le cours de bourse est pratiquement en baisse constante. La première banque du crédit immobilier ne daigne pas informer le marché sur les nouvelles orientations stratégiques après les changements opérés au niveau du top management et la nomination d’un nouveau DG. Dans l’immobilier de luxe et de tourisme, Risma est le parfait canasson de la Place qui peine à retourner en territoire positif. Chaque jour, le titre perd du terrain et ne vaut de nos jours que des pacotilles.
Sans doute, cette semaine verra les mêmes titres faire l’essentiel du marché. Il n’est cependant pas dit que BMCE Bank et AWB feront mieux que les semaines précédentes. Addoha et CGI, qui ont déjà lâché entre 3 et 6% la semaine dernière, sauront-elles enjamber les embûches psychologiques ? ONA, rappelons-le, s’est déprécié de 3%, rien que la semaine dernière, parviendra-t-il à récupérer du terrain perdu depuis le début de l’année ? Maroc Telecom, réussira-t-il à évoluer au-dessus de 140 DH ? Est-il possible donc de trier dans le tas les valeurs qui ont le plus de chance de monter/baisser ? Une chose est certaine : Rebond ou pas, nous sommes dans un marché baissier et nous sommes, au mieux, des otages silencieux d’une Bourse condamnée à pourrir.