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Le "Groupe des 7" (Etats-Unis, Allemagne, France, Italie, Royaume-Uni, Canada, Japon) se retrouve jeudi et vendredi dans la luxueuse station balnéaire de Borgo Egnazia, dans les Pouilles (sud).
Joe Biden, Emmanuel Macron, Olaf Scholz et leurs homologues ont été accueillis en fin de matinée par la cheffe du gouvernement italien Giorgia Meloni, dont le pays assure la présidence tournante du G7.
La présidente de la Commission européenne Usrsula von der Leyen et le président du Conseil européen Charles Michel sont également conviés à la table des grandes puissances, dont la Russie a été exclue après son annexion de la Crimée en 2014.
Le G7 joue "un rôle irremplaçable dans le gestion des crises mondiales, en particulier celles qui mettent en péril notre liberté et notre démocratie", a déclaré Mme Meloni à l'ouverture du sommet.
L'Ukraine sera au coeur des discussions de la réunion jeudi après-midi, en présence de Volodymyr Zelensky. "Nous nous attendons à ce que des décisions importantes soient prises aujourd'hui", a dit le président ukrainien sur Telegram.
Face à la perspective d'un retour à la Maison Blanche de Donald Trump et l'incertitude autour des conséquences de son élection pour l'Ukraine, les chefs d'Etat et de gouvernement du G7, dont font partie les principaux soutiens militaires et financiers de l'Ukraine depuis l'invasion russe de février 2022, veulent sécuriser le financement de cette aide.
Ils doivent discuter d'un accord majeur qui pourrait débloquer un prêt de 50 milliards de dollars pour Kiev, garanti par les futurs intérêts générés par les actifs russes immobilisés.
L'accord semble d'ores et déjà scellé. "Bonne nouvelle du G7: 50 milliards de dollars plus pour l'Ukraine", s'est ainsi réjoui sur X le ministre allemand des Finances Christian Lindner.
Même son de cloche côté français, qui a annoncé un accord "sur le décaissement des 50 milliards" de dollars "avant la fin de 2024".
Le président Joe Biden et Volodymyr Zelensky signeront aussi jeudi en Italie un accord bilatéral de sécurité et le Premier ministre britannique, Rishi Sunak, annoncera une nouvelle aide de 242 millions de livres (286 millions d'euros).
Washington a en outre annoncé mercredi une nouvelle salve de sanctions visant à freiner l'effort de guerre russe, en ciblant des entités situées en Russie et dans des pays comme la Chine, la Turquie et les Emirats arabes unis.
En déplacement à Berlin mardi, M. Zelensky a appelé ses alliés à augmenter leurs livraisons de moyens anti-aériens. Il se rendra ensuite en Suisse pour une "Conférence sur la paix en Ukraine" qui rassemblera samedi et dimanche plus de 90 pays et organisations, mais ni la Russie ni la Chine n’y prendront part.
Autre sujet sensible pour Washington et ses alliés du G7, les tensions avec la Chine, soutien de Moscou et dont Américains et Européens dénoncent les surcapacités industrielles qui inondent leurs marchés de produits subventionnés à bas prix.
Accusant notamment Pékin de doper illégalement ses constructeurs de véhicules électriques, la Commission européenne a menacé mercredi d'imposer des droits de douane supplémentaires. La Chine a menacé jeudi de porter plainte auprès de l'Organisation mondiale du commerce (OMC).
Alarmé par la surenchère entre Occidentaux et Pékin, le secrétaire général des Nations unies a déploré les "divisions" entre les deux blocs "nourries par des rivalités géopolitiques".
"Les nouvelles barrières douanières introduites chaque année ont presque doublé depuis 2019", a déploré Antonio Guterres, qui participera lui aussi au G7.
Selon un responsable européen, le sommet des Pouilles doit servir à "coordonner" la stratégie du G7 sur ce dossier qui sera au menu des débats vendredi.
Enfin, la guerre à Gaza devrait occuper une partie des séances de travail et des nombreux entretiens bilatéraux en marge du sommet.
Alors que le conflit entre Israël et le mouvement islamiste palestinien Hamas est entré dans son 9e mois, le secrétaire d'Etat américain Antony Blinken effectue une tournée au Proche-Orient pour tenter de sauver le plan de cessez-le-feu annoncé le 31 mai par Joe Biden.
Le G7 a déjà exprimé son soutien à ce plan mais le Hamas a proposé certains amendements "irréalisables", selon M. Blinken. De son côté, Israël n'a pas annoncé officiellement sa position et poursuit sans répit son offensive, lancée sur la bande de Gaza en riposte à l'attaque sanglante menée le 7 octobre par le Hamas sur son sol.