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Et ce n’est pas spécialement une surprise. Depuis 1995, le gouvernement chinois s’est doté d’un organisme capable de créer de la pluie. A la tête de ce programme, des scientifiques spécialistes de l’atmosphère et de météorologie ont accès à une technique qui permet de «dynamiter les nuages» et provoquer des précipitations.
Le principe consiste à imprégner les cumulus de bâtonnets d’iodure d’argent pour condenser et déclencher une pluie artificielle. Il faut attendre une baisse significative de la température pour que les bâtonnets parviennent à percer les nuages.
En février, des lance-roquettes et l’aviation chinoise ont ainsi été envoyés pour résoudre la crise qui frappe notamment la «ceinture de blé» chinoise. La céréale est au centre des préoccupations depuis les inondations en Australie et une sécheresse équivalente en Russie. La perspective de voir la Chine —plus grand producteur mondial— importer du blé étranger à cause de mauvaises récoltes laisse présager une inquiétante hausse des prix.
Sollicité pendant les Jeux olympiques de Pékin en 2008, le Bureau de modification météorologique avait été commissionné par le gouvernement pour «nettoyer le ciel» de la pollution et de la poussière —phénomène climatique naturel qui voit le sable du désert porté par le vent envahir la capitale à l’automne— tout en préservant l’événement sportif des fortes pluies.
Cette méthode est aussi utilisée en cas d’extrême aridité des sols, au risque parfois de paralyser les villes, comme ce fut le cas de Pékin recouverte de neige en novembre 2009 après que la technique des bâtonnets de iodure a mobilisé plus de 28 bases de lancement situées autour de la ville.
Mais la Chine, au bord d’un «désastre écologique», est peu préoccupée par les conséquences environnementales de ces modifications. Entre 1995 et 2003, l’action du Bureau a occasionné 210 kilomètres cubes de pluie supplémentaires sur l’ensemble de la Chine.