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Si aucun parallèle n’est cependant possible entre la localisation d’Haïti et celle du Royaume, il n’en demeure pas moins que notre pays se trouve à proximité de la zone de contact entre les plaques tectoniques eurasiennes et africaines. Chaque année, nous connaissons ainsi une sismicité modérée dont nous prenions conscience ou non.
Selon le professeur Cherkaoui, géophysicien et sismologue, « 110 événements ont été localisés, soit sur le territoire national, soit sur les régions avoisinantes pour l’année 2009 ». Si la plupart de ces secousses ne sont pas ressenties et demeurent ainsi sans gravité, il en est des plus dommageables. En 2004 le séisme qui a touché Al Hoceima a coûté la vie à près de 629 personnes tandis que le tremblement de terre d’Agadir en 1960 demeure à ce jour le plus meurtrier avec ses 12 000 victimes
Malgré la mise en place de nombreux observatoires de la sismicité, force est de constater qu’une normalisation effective tarde à se concrétiser. Les « Normes Agadir 1960 » applicables pour les constructions de la région sinistrée d’Agadir n’ont en réalité jamais été appliquées. Depuis, l’on a eu de cesse d’actualiser les réglementations en vigueur, passant ainsi du RPS 76 au RPS 2008 dernier règlement en vigueur qui découpe le Royaume en 5 zones en fonction de leur degré de sismicité.
Aujourd’hui, seule la région d’Agadir semble s’être pliée pendant un certain temps au respect de ces normes rendues obligatoires lors de la reconstruction après le séisme de 1960. La multiplication des chantiers dans le reste du pays invite légitimement à s’interroger sur le respect de la réglementation. Si en théorie la para-sismicité doit être prise en compte et inscrite dans le dossier de toute demande de construction, aucun organe n’est chargé à ce jour du contrôle de cette disposition.
Dès lors, les constats de 2008 restent d’actualité. A preuve, l’organisation d’une rencontre internationale sur les aléas sismiques qui se tiendra à Agadir du 26 au 28 février prochain articulée autour de « La gestion et l’impact sur l’environnement du risque sismique ».
Néanmoins et tant qu’aucune sanction ne sera effective à l’encontre de ceux qui ne respectent pas l’arsenal règlementaire en vigueur en matière de construction des ouvrages d’art et des constructions publiques et privées, il est fort à parier que rien n’évoluera en la matière. Espérons seulement que d’ici là aucune secousse violente ne viendra nous rappeler qu’on a raté l’occasion d’agir en temps opportun…