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Paris n’en peut plus des agissements d’Alger
A en croire la presse nationale, les discussions ont été parfois houleuses, chaque structure politique défendant les dispositions censées lui permettre la meilleure représentativité au sein des assemblées futures. C’est normal et cela prouve que les autorités jouent leur rôle arbitral par la concertation et la recherche d’une entente entre les opérateurs politiques.
A ce niveau, la situation est globalement positive, les textes sont donc le résultat d’une négociation, et à ce titre, ils engagent toutes les forces politiques représentatives des sensibilités politiques légales du pays.
Aucun parti ne s’est inscrit en dissidence par rapport aux textes qui sont présentés au Parlement dans sa session extraordinaire.
Les partis ont, apparemment, fait preuve de maturité et d’un sens élevé de responsabilité bien proportionnelle à la place que leur réserve la nouvelle loi fondamentale.
Tant mieux pour la démocratie et tant pis pour ceux qui ont choisi de rester sur les bas-côtés de la route, ceux qui désertent volontairement l’arène politique parce que le peuple ne les suit pas, ceux qui ont choisi le folklore de l’agitation urbaine au verdict des urnes.
Il faut continuer à s’opposer, pacifiquement, aux pyromanes qui veulent greffer au Maroc un système politique importé et inadapté ou un système rétrograde, obscurantiste et chauvin.
Le système ‘’copier-coller’’ est mal venu dans une Nation vieille de plusieurs siècles.
D’un point de vue culturel, les apôtres de l’intégrisme ne doivent pas oublier que ce pays a été et demeure le porte-étendard de l’islam dans toute l’Afrique sub- saharienne, pour ne pas avoir besoin d’un courant de renaissance déguisé en structures politiques.
La nouvelle Constitution consacre une place de choix aux partis politiques dans la gestion démocratique de la chose publique et leur confère un rôle d’éducateur des masses.
Cette auréole qui entoure nos institutions politiques risque cependant d’être ternie par des dissonances majeures que nous constatons.:
Il manque toujours à l’appel un Code de déontologie négocié et approuvé entre les partis permettant l’avènement d’une campagne électorale sereine, transparente et propre, digne d’un Maroc enraciné dans ses valeurs de probité et de morale.
Les lois, quelle que soit leur coercition, resteront toujours insuffisantes pour éradiquer les pratiques frauduleuses qui décrédibilisent les élections et ternissent l’image du pays. La moralisation des élections relèvera exclusivement des candidats, donc des partis sous la bannière desquels ils seront candidats. La surveillance et l’arsenal répressif de l’Etat n’interviennent qu’a posteriori.
La liste nationale destinée à promouvoir les femmes et les jeunes et permettre une plus grande participation de ces forces vives et largement majoritaires, à l’exercice du pouvoir a été perçue comme un accouchement au forceps imposé à certains partis.
Nonobstant l’insuffisance de la mesure, selon des organisations civiles, les difficultés liées à son adoption laisse entrevoir une volonté des «doyens» de freiner le processus de renouvellement de la classe politique.
L’instinct de conservation des aînés risque de démobiliser un électorat nombreux et favoriser le courant contestataire qui avait tendance à se consumer lentement depuis l’adoption de la Constitution.
Les partis ont le devoir de ramer dans le sens du courant, celui d’une cohabitation entre les générations et un partage des responsabilités, c’est là que se trouve l’essence des réformes en cours.
Last but not least, nous avons vécu avec beaucoup d’amertume et de déception, le déterrement de la hache de guerre entre les partis et les déclarations à la ‘’Madame Soleil’’ venues de certaines de leurs directions.
Nous voulons un débat contradictoire sans complaisance, une véritable confrontation d’idées et de programmes sociétaux, un débat sérieux et responsable.
Les insultes, les procès d’intentions et les attaques personnelles sont à condamner, proscrire et réprimer, ils ne détruisent que ceux qui les profèrent.
Une maladie politique mortelle fait son apparition au Maroc, je la nommerai la gbagolite.
Elle se manifeste chez celui qui en est atteint par une volonté de se maintenir au pouvoir, en déclarant par anticipation les résultats du scrutin truqués s’ils ne le donnent pas vainqueur.
En fait les élections seront ce qu’en feront les partis. La Constitution est claire et forte d’une large expression de la volonté populaire lors de son approbation. La volonté des pouvoirs publics a été exprimée par qui de droit de manière éloquente.
Donc les partis ont le devoir et la responsabilité historiques de traduire tout cela sur le champ du réel, en se respectant et en respectant surtout le choix des électeurs.