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«Le jeu politique au Maroc n’est pas soumis à des règles transparentes et bien précises. Tout est possible et les cartes peuvent être redistribuées à tout moment, et c’est le cas des résultats desdites élections qui ont été tranchés à la dernière minute», a confié Abdelgani Merhani, un élu casablancais. D’après lui, la victoire des partis de l’opposition qui ont remporté 7 régions sur 12 trouve son explication dans l’hétérogénéité de la majorité gouvernementale et le manque de discipline chez certaines de ses composantes. «Le flou est resté de mise et l’indiscipline a pris le dessus. Le non-respect des consignes de vote par les grands électeurs des partis majoritaires a été flagrant», a-t-il précisé.
Notre source estime que ces résultats préfigurent la prochaine carte politique nationale lors des élections législatives prévues en 2016. «Ce qui se passe aujourd’hui annonce les prémices d’une nouvelle carte politique dirigée par un parti qui n’a jamais pris les commandes du pays», a-t-elle révélé. Car la carte PJD est épuisée et Benkirane est contraint aujourd’hui de revoir sa stratégie. «Le gouvernement actuel a été l’aboutissement d’un processus politique, social et régional marqué par des contestations populaires. Quatre ans après, rien ne semble avoir changé. Tous les indicateurs sont au rouge. Les déficits au niveau des secteurs tels que la santé, l’enseignement et l’administration sont criants sans évoquer les atteintes consécutives au pouvoir d’achat des ménages, lesquelles deviennent insupportables au vu du rythme des augmentions de prix des produits de première nécessité», a souligné Abdelgani Merhani. Et d’ajouter : «La démocratie ne se confine pas dans la gestion politique ; c’est aussi le volet social et à ce niveau, il y a encore beaucoup de choses à revoir et même à réformer».
Mais les résultats des élections à la présidence des régions suscitent une autre question selon notre source : c’est celle de la réalité et du déroulement des votes. «On se demande si ledit vote traduit bel et bien la réalité des forces politiques en présence, d’autant plus que nombre de partis politiques ont été exclus alors qu’ils jouissent d’un fort ancrage dans certaines villes», s’est-il interrogé avant de conclure : «La démocratie numérique ne sert en rien le processus politique puisqu’il y aura toujours l’exclusion d’autres formations politiques notamment les partis moins en vue. La démocratie participative a toujours prévalu au Maroc ; je crois qu’il est nécessaire de continuer dans ce sens».