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L’autre justification invoquée par le communiqué du ministère de l’Education nationale reste les interventions des parlementaires à ce sujet lors des séances des questions orales et écrites ainsi que les doléances présentées par les parents d’élèves. Le département d’El Ouafa a promulgué cette interdiction en se basant également sur les rapports des services spécialisés du ministère de l’Education nationale. « Je crois qu’il est temps de repenser la question des heures supplémentaires mais celle également des cours de soutien dans le public et le privé. Si dans le public les cours de soutien doivent être mieux rémunérés, les établissements privés devraient faire plus d’efforts pour former leurs propres cadres et par conséquent contribuer au décollage et à la dynamisation du marché de l’emploi dans ce secteur. » C’est en ces termes qu’Abdelaziz Montassir, secrétaire adjoint du Syndicat national de l’enseignement affilié à la FDT, a commenté la nouvelle décision du département d’El Ouafa.
Par ailleurs, ladite décision s’étend aussi au corps des inspecteurs qui seront interdits de donner des cours dans des établissements du privé. La même décision prévoit des sanctions contre toute personne et tout établissement qui ne respecteraient pas les dispositions de cette nouvelle note.
Cependant, on est à s’interroger sur l’efficacité de cette décision et son impact sur la lutte contre les irrégularités constatées lors des examens et du contrôle continu dans les différents cycles. Il est clair que le ministère cherche à préserver les capacités et le dynamisme du corps enseignant pour plus de rendement et d’efficience en classe pour rehausser le niveau de notre enseignement, il n’en reste pas moins vrai que la plupart des cours supplémentaires sont dispensés à domicile. Soit chez l’élève, soit en groupe d’apprenants chez le maître ou le professeur. Rares sont les enseignants compétents qui exercent dans les écoles primaires ou secondaires du privé. De plus, la plupart des écoles privées réputées pour la qualité de leurs services ont leurs propres cadres et ne font pas appel aux enseignants du public.
Il est donc certain que le phénomène subsistera et s’accentuera dans l’illégalité, loin du contrôle du département de l’enseignement et celui du fisc car c’est un secteur informel qui rapporte gros et échappe à l’imposition. Ce qui a fait dire à un parent d’élève : « Ce n’est qu’un coup d’épée dans l’eau qui est loin de mettre l’école sur la voie de la réforme. »