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Des rêves qui le demeurent face à des politiques publiques où le citoyen est renvoyé au rang de portion congrue. Mais aujourd’hui, les Marocains n’ont plus envie de rêver, ils veulent du concret, indique Kébir Mdaghri Alaoui, représentant résident assistant du PNUD au Maroc. Selon lui, lors de ces consultations, un seul mot était sur toutes les lèvres : «Daba» (maintenant). «L’après 2015 semble loin pour eux et personne ne veut se projeter dans l’avenir», a expliqué l’intervenant.
Pourtant, les Marocains sont unanimes, malgré la différence de leurs origines socioprofessionnelles, à considérer que la priorité doit être donnée à l’éducation, à la santé et à l’emploi. En effet, les personnes interrogées lors de ces consultations rêvent d’un système éducatif capable de former des citoyens à même de réfléchir et d’entreprendre. A ce propos, ils ont mis l’accent sur le préscolaire considéré comme un passage important dans l’épanouissement de l’enfant et de son avenir scolaire.
Concernant le volet santé, les Marocains semblent très préoccupés, par la mortalité maternelle et le Ramed. En effet, nos concitoyens s’interrogent beaucoup sur les politiques sociales susceptibles de garantir la protection sociale pour les personnes les plus vénérables.
Quant au volet emploi, le pré-rapport révèle que les Marocains insistent trop sur la relation entre l’accès au marché du travail et la formation. Ils estiment qu’une formation adéquate est un passage obligé vers le monde du travail. Cependant, ils sont unanimes à dénoncer la corruption, le clientélisme et l’impunité dans ce domaine. Certains pensent que l’accès à l’emploi doit être renforcé par la facilitation de l’accès à des financements adaptés aux réalités et la mise en place d’incitations économiques, notamment pour les PME.
Evoquant la question de la croissance économique, les personnes interrogées optent pour une croissance qui sert l’ensemble du territoire et qui est orientée vers un partage des richesses centré sur la justice sociale.
Pour Bruno Pouezat, coordonnateur résident de l’ONU au Maroc, «ces souhaits et ces rêves ne concernent pas seulement le Maroc comme horizon de pensée, mais aussi les Marocains en tant que citoyens de ce monde». D’après lui, ces rêves s’alignent parfaitement sur les priorités mondiales en matière de sécurité, de paix, de mobilité libre des citoyens et d’accès aux nouvelles technologies de l’information.
Toutefois, le coordonnateur résident de l’ONU au Maroc a tenu à préciser que ces consultations ne prétendent pas être représentatives de la richesse de la société marocaine dans son ensemble. «Nous nous sommes efforcés de donner la voix à des groupes souvent ignorés – mais le nombre de personnes touchées n’est qu’un échantillon modeste d’un dialogue global sur «l’avenir que nous voulons», a-t-il expliqué avant de conclure sur une note optimiste en indiquant que ce sont les rêves d’aujourd’hui qui créeront l’humanité de demain.