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Nous relevons à ce propos qu’il est du droit de notre pays d’attirer l’attention chaque fois que le responsable onusien dévie des valeurs de l’intégrité et de la neutralité, valeurs exigées dans tout règlement politique, négociations ou médiation internationale. Cela ne s’applique nullement à Monsieur Ross depuis des mois.
Par ailleurs, Monsieur Ross a fait preuve d’une grande partialité en poussant les Nations unies à l’élargissement des prérogatives de la Minurso de manière à ce qu’elles s’étendent à la gestion des droits de l’Homme. Ce qui attribuerait à celle-ci une mission qui ne correspond en rien à celle qui avait commandé à sa mise sur pied et à son envoi dans nos provinces du Sud, avec pour objectif la supervision du cessez-le-feu.
Christopher Ross allait franchir un pas irréfléchi quand il œuvrait pour une visite d’une mission des Nations unies et du Conseil de sécurité au Sahara tout en s’obstinant à refuser de citer dans son projet de rapport à l’ONU le recensement des résidents des camps de Tindouf. Ce qui dénote d’une interprétation loin d’être innocente à laquelle s’est souscrit l’émissaire Ban Ki-moon.
Nous nous trouvons aujourd’hui face à une situation si inédite que Ban Ki-moon a confirmé son attachement à son émissaire, ce qui place notre pays dans une situation d’affrontements face au secrétaire général de l’ONU. De la sorte, la diplomatie qui se voulait un peu trop rassurante et en permanence adoptée par le gouvernement, est désormais dépassée puisqu’elle a abouti à la quadrature du cercle.
S’il y a une revendication à faire valoir aujourd’hui, comme l’a fait remarquer le Groupe socialiste à la Chambre des représentants, c’est que le gouvernement se doit d’éclairer l’opinion publique en définissant la nature de l’étape que va emprunter notre première et permanente cause nationale. Et ce, en faisant part de l’ensemble des données permettant d’englober toutes les conditions à même de mettre en place une stratégie nationale complète et plurielle.
Le Maroc vient de confirmer à travers ses responsables au niveau diplomatique qu’il poursuivra sa collaboration avec l’organisation onusienne.
Ce qui reste une position générale de principe mais qui n’obéit pas aux derniers développements. Il incombe au Maroc, avec toutes ses forces vives, d’adopter une nouvelle approche qui soit en concordance avec notre environnement régional et les changements internationaux. La force du Maroc réside dans son unité, dans l’unité de son front intérieur et dans la légitimité de sa cause. Le Maroc a payé cher pour la sauvegarde de son territoire et de son intégrité territoriale.
Il se doit, aujourd’hui, de rester vigilant et de tenir l’opinion publique informée des derniers développements loin de toute inflation de déclarations et de contradictions qui s’ensuivent, la plupart des cas.