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La plus forte de ces secousses telluriques avait atteint une magnitude de 5,4 sur l'échelle de Richter, endommageant des bâtiments dans la région d'Al-Aiss et poussant les autorités à évacuer 40.000 personnes.
D'après les géologues américains et saoudiens, la déformation du terrain détectée par des satellites, la signature des ondes sismiques et leur profondeur, tout pointe en faveur d'une origine volcanique de ces secousses.
Elles s'étaient d'ailleurs produites sur un ancien site de lave solidifiée appelé Harrat Lunayyir.
Dans la ligne de fracture de 8 km de long qui s'est élargie de 45 cm durant cette série de séismes, du magma s'est faufilé. Il est arrivé si près de la surface du sol que les risques d'éruption volcanique "au cours des prochaines décennies" ont augmenté, selon John Pallister (US Geological Survey), principal auteur de l'étude.
Mais le risque est faible et, même en cas d'éruption, le flot de lave serait lent, précisent aussitôt les spécialistes.
"Une éruption, si elle se produisait à Lunayyir poserait peu de risque étant donné le type de volcanisme attendu sur ce site et l'éloignement de la zone des conduits" volcaniques, a déclaré à l'AFP John Pallister.
"Il y a une faible probabilité de séismes entraînant de graves dégâts en liaison avec ce type d'activité", tient-il à souligner, mettant en garde contre des craintes exagérées.
A l'échelle d'une vie humaine, les éruptions volcaniques en Arabie Saoudite sont rares, car elles se produisent à des intervalles de plusieurs siècles, la plus connue remontant à l'an 1256.
Mais à l'échelle géologique, le volcanisme en Arabie Saoudite est un phénomène contemporain, estime John Pallister.
"Plusieurs champs de lave ont des caractéristiques récentes (pour un géologue), y compris les dépôts qui recouvrent les sites néolithiques", a-t-il expliqué à l'AFP.
Les secousses enregistrées l'an dernier à Harrat Lunayyir se sont produites dans une zone jusque-là considérée par les experts comme sismiquement et volcaniquement inactive, à quelque 200 km d'une importante zone active de la croûte terrestre, située sous la Mer Rouge.