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Les problèmes ? Faiblesse de l’offre exportatrice, déséquilibre entre le Maroc et ses partenaires en termes d’échange, modicité en valeur ajoutée de nos exportations, offre exportable peu diversifiée, dépendance vis-à-vis des deux principaux partenaires, dont les problèmes économiques se reflètent sur notre économie, lourdeur des importations qui impacte fortement la balance commerciale et celle des paiements. Ou encore faiblesse du taux de couverture, et celle de la compétitivité de nos exportations surtout après l’arrivée en force des pays émergents, principaux compétiteurs du Maroc.
C’est le cercle vicieux dans lequel se trouve le Maroc à l’instar d’autres pays en développement dont la croissance économique est limitée par ces contraintes. Et ce n’est sûrement pas le commerce extérieur dans son état actuel qui peut influer sur la croissance économique du Maroc dont le profil affiche : «irrégulier» et ce, depuis des décennies.
L’un des obstacles majeurs face à cette ambition réside dans le déphasage entre les importations et les exportations. Il s’illustre par le fait que les exportations évoluent à un rythme inférieur à celui des importations. Une donne qui semble préoccuper le ministre de l’Industrie, du Commerce et des Nouvelles technologies, Abdelkader Amara, qui a précisé qu’en 2011 « les exportations ont augmenté de 12% alors que les exportations se sont élevées à 16% par rapport à 2010 ». Une tendance qui s’est poursuivie en 2012, imposant ainsi la question de savoir jusqu’où cela peut continuer.
Interpellé par Libé sur les perspectives de booster la croissance par les exportations, le ministre de l’Industrie, du Commerce et des Nouvelles technologies a été évasif sur cette question, tout en proposant une période entre 6 et 8 ans. «Nous sommes dans une dynamique, cela veut dire sur des stratégies sectorielles et en général une stratégie sectorielle arrive à maturité dans une dizaine d’années. Nous avons démarré il y a trois ans la plupart de nos stratégies. Il faut espérer que dans les 7 ou 8 ans, on arrivera à maturité. On va faire les recadrages nécessaires pour un certain nombre de métiers. Par exemple, le potentiel de l’agro-industrie marocaine n’est pas encore exploité, ce qui offrira des opportunités pour les exportations », a-t-il souligné.
Une telle réponse révèle encore une fois l’opacité de sa vision. Ce qui laisse dire que cela nécessite d’agir sur bon nombre de facteurs pour prétendre renverser la tendance. Mais il faut d’abord avoir plus de visiblité.