Du rififi lors de la concentration de la sélection féminine : Protestations autour des indemnités et exclusion de dix joueuses

Les épisodes des mascarades qui touchent le foot féminin se suivent et se ressemblent. Lors de la dernière concentration programmée entre le 8 août et le 14, le staff technique en a fait des siennes en accordant à la fin du soi-disant stage les mêmes indemnités que celles déjà contestées lors de la précédente concentration allant de 70 DH à 200 DH. Ce qui est absurde et inacceptable. D’ailleurs plusieurs joueuses ont contesté cette prime et l’ont fait savoir ouvertement à l’entraîneur national. Ce même cadre national, livré à lui-même, a eu des difficultés aussi avec les membres de la sélection des moins de 19 ans qui ont réfuté la manière dont elles ont été accueillies au centre et ont protesté contre l’humiliation dont elles étaient victimes de la gent masculine qui gère la concentration de l’équipe nationale. La riposte immédiate du staff technique fut l’exclusion de dix joueuses des moins de 19 ans de cette concentration et la promesse d’augmenter les indemnités en réduisant le nombre des convoquées. Absurde comme solution. Au lieu de régler les indemnités de concentration et de déplacements, ce qui n’est pas sorcier, l’entraîneur s’occupe de tout en l’absence de la fameuse commission centrale qui a fait montre d’une incompétence et d’un absentéisme déconcertant. Du jamais vu dans une équipe nationale : l’entraîneur qui fait le trésorier, le technicien et le gestionnaire. Et on est à s’interroger sur le rôle de la fédé dans tout cela. En foot féminin, on ne sait plus qui gère quoi. L’équipe nationale ne dépend pas de la direction technique nationale qui est censée lui dresser une certaine stratégie et proposer un projet pour l’émancipation de ce secteur. Le développement de la balle ronde féminine nationale ne figure pas sur la liste des priorités du directeur technique. Toutes les sélections dépendent de lui sauf le Onze féminin qui est livré à une gestion anarchique et à des pratiques inacceptables. Pire l’équipe nationale féminine est aux abonnés absents également du côté de la direction des sélections nationales. Dans cet état des faits, c’est l’anarchie qui s’installe et c’est un scandale qui en cache un autre, une mascarade qui suit une autre devant le silence absolu des fédéraux. On ne le répétera jamais assez. Le foot ball féminin est géré avec anarchie, incompétence et inégalité par une gent masculine ayant une mentalité qu’on croyait révolue avec les changements et les réformes que connaît notre pays.