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Cette décision a fixé les frais de scolarité à 5.000 dollars pour les sciences humaines, 6.000 dollars pour les sciences appliquées, 7.000 dollars pour les spécialités de l’ingénierie, 8.000 dollars pour la médecine, 10.000 dollars pour les masters et 12.000 dollars pour les doctorats. Ces frais ne concernent pas la résidence et l’hébergement dans les internats.
Une décision qui a suscité la stupeur et la colère de plusieurs étudiants marocains et de leurs familles puisque les frais ont été multipliés par 60, passant de 200 à 12.000 dollars et qu’il y a un accord de coopération en matière d’enseignement supérieur entre Rabat et Tripoli daté de 2005 et permettant aux étudiants libyens de poursuivre gratuitement leurs études dans les établissements universitaires publics marocains. Des propos que nous n’avons pas réussi à confirmer ou à infirmer puisque les responsables de l’ambassade de Libye à Rabat ont refusé de répondre à nos questions.
Pourtant, cette décision n’est pas tombée de la dernière pluie puisqu’une disposition similaire avait été prise le 6 décembre 2012 sans avoir été généralisée vu qu’une autre décision datée du 18 septembre 2013 avait confirmé l’exonération des étudiants syriens, palestiniens, égyptiens, marocains, algériens et mauritaniens du principe de la réciprocité. Une exonération qui ne semble avoir été du goût de l’opinion publique libyenne qui était favorable au traitement égal entre les étudiants libyens et étrangers. Les Libyens ont estimé qu’il était injuste que leurs étudiants paient des frais de scolarité exorbitants dans d’autres pays et que les ressortissants de ces mêmes pays bénéficient de la gratuité.
Dans un article précédent, l’ancien coordinateur général de la Coordination de la communauté marocaine en Libye nous avait indiqué que la situation est mauvaise pour l’ensemble de la communauté marocaine en Libye y compris les étudiants. Il nous avait affirmé que l’Etat marocain avait cessé d’octroyer des bourses aux étudiants marocains de Libye et que ces mêmes étudiants subissaient de plein fouet le renchérissement des frais de scolarité exigés par les établissements universitaires de ce pays. Notre source avait ajouté que la communauté marocaine en Libye estimée entre 50.000 et 70.000 personnes a le sentiment d’être livrée à elle-même et qu’elle souffre de beaucoup de problèmes et se trouve confrontée à une situation lamentable sur tous les plans. Elle avait également souligné que les médias marocains présentent souvent la Libye comme un simple point de passage vers l’Europe pour les jeunes migrants marocains alors qu’il s’agit d’un phénomène minime et ils évitent de parler du calvaire des MRE qui résident dans ce pays depuis 30 ans.
Du côté du ministère de l'Education nationale, de la Formation professionnelle, de l'Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, c’est silence radio. Aucun communiqué ni déclaration n’ont été émis. Pour les étudiants marocains en Libye, toutes les tentatives de dialogue avec le ministère de l’Education libyenne ont échoué car ce dernier exige qu’un diplomate marocain y prenne part. Une situation des plus complexes d’autant plus que les services consulaires marocains ont fermé leurs portes dès 2014 et mis en place une cellule de crise composée de deux fonctionnaires au poste frontalier de Ras Ajdir, situé au Nord-ouest de la Libye. Mais cette cellule ne fonctionne que les lundis, mardis et mercredis.