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A ce propos, le chef de la diplomatie marocaine a affirmé que « les relations du Maroc avec l’Union européenne n’ont jamais été aussi denses».
Par ailleurs, développant et élargissant sa réflexion en y intégrant le facteur géographique régional, Nasser Bourita a mis en avant qu’«au cours des trois dernières années, nous avons constaté un changement dans la politique de voisinage vis-à-vis du sud de la Méditerranée, avec désormais une plus grande propension à l’écoute, un dialogue plus approfondi et une volonté des pays du sud de la Méditerranée de s’approprier les projets que nous développons».
Là-dessus, il a soutenu que le partenariat en question s’est également approfondi et développé au niveau régional par le biais de projets pilotes conçus et mis en œuvre dans le cadre précis de cette nouvelle approche géostratégique.
Le ministre des Affaires étrangères, de la Coopération africaine et des Marocains résidant à l’étranger a pris soin, d’autre part, de rappeler que le partenariat entre le Maroc et l’Union européenne a enregistré « des résultats positifs tangibles en 2020 durant la crise de Covid-19» tout en se félicitant de l’accompagnement de l’approche initiée par Sa Majesté le Roi Mohammed VI en vue de faire face à la pandémie et à ses répercussions économiques et sociales.
En outre, il a formulé le souhait que 2023 soit une année d’engagement et d’ambitions plus forts, à travers la mise en œuvre des accords de «partenariat financier» signés et l’ouverture de nouveaux horizons de coopération dans les domaines de la sécurité et de la migration qui vont se renforcer davantage à partir de cette année.
D’ailleurs, le Royaume du Maroc et l’Union européenne ont, de fait, signé jeudi à Rabat, 5 programmes de coopération d’un montant total de 5,5 milliards de dirhams, dédiés au soutien des grands chantiers de réformes ouverts au Maroc.
Olivier Varhelyi.Cette coopération concerne l’appui au renforcement de la protection sociale, à la transition verte, à la réforme de l’administration publique, à la gestion de la migration et à la consolidation de l’inclusion financière.
Les réformes lancées au Maroc sont ambitieuses et proches des valeurs européennes
Nasser Bourita a, là-dessus, exprimé l’espoir que l’année 2023 connaîtra le lancement du programme de coopération dans le domaine de la recherche et de l ‘enseignement « Horizon » qui se présente comme un facteur majeur dans le domaine de la formation et des échanges entre établissements universitaires et grandes écoles, de même que l’ouverture à d’autres projets tout aussi pertinents dans le domaine de la sécurité énergétique qui concernent le Maroc et l’Union européenne.
Toujours au cours dudit point de presse, le ministre a mis l’accent sur la nécessité de développer une coopération régionale tripartie entre le Maroc, la Commission européenne et Israël, en tant qu’«élément complémentaire à la coopération bilatérale, qui englobera plusieurs domaines à travers la coordination entre les trois parties ».
A ce sujet, il a annoncé que « nous avons préparé un document que nous signerons avant la fin de ce mois pour consolider la dimension régionale tripartie dans nos relations également dans des domaines d’intérêt commun.
Nasser Bourita a mis en avant la volonté du Maroc de se déployer pour que cette année soit également une année de concrétisation d’ambitions plus grandes dans de nouveaux domaines et de mise en place de nouveaux moyens de coopération et de mécanismes de financement développés, soulignant que le Maroc, sous la conduite de Sa Majesté le Roi, avance sûrement sur la voie de l’implémentation de son nouveau modèle de développement en vue de satisfaire les aspirations de ses citoyens.
Nasser Bourita.Dans la même veine, le ministre s’est félicité des réformes sérieuses engagées par le Royaume qui lui ont permis de sortir de la liste grise du Groupe d’action financière (GAFI), tout en invitant l’Union européenne à interagir rapidement avec cette nouvelle en faisant de même, quant à elle. Et de formuler l’espoir de voir s’inscrire dans la durée cet état d’esprit et cette approche pragmatique marquant les rapports entre le Maroc et la Commission européenne pour que ce partenariat transcende les simples discours de manière à concrétiser cette dimension beaucoup plus concrète à même de contribuer au raffermissement des liens entre le Royaume et l’Union européenne dans le cadre de la politique de bon voisinage.
2023, une année d'engagement et d'ambitions plus forts à travers la mise en oeuvre des accords de partenariat financier
Pour sa part, le commissaire européen à la Politique de voisinage et à l’Elargissement, Oliver Varhelyi, a affirmé que le Maroc est un pays phare et un pilier de stabilité dans la région et a mis en exergue «l’extrême importance» du partenariat Maroc-Union européenne.
Dans une conjoncture mondiale marquée par de nombreux enjeux, il n’est pas évident de trouver des partenaires stables comme le Maroc, d’où « l’extrême importance » de ce partenariat, a souligné le responsable européen.
Evoquant la signature, jeudi, par les deux parties de 5 programmes de coopération d’un montant de 5,5 milliards de dirhams (500 millions d’euros) en soutien aux grands chantiers de réformes du Royaume, M. Varhelyi s’est dit satisfait qu’« avec l’ensemble de nos engagements, nous changeons vraiment la nature et la profondeur de notre coopération », en ajoutant que les réformes lancées au Maroc sont des réformes ambitieuses proches des valeurs européennes.
A cet égard, le responsable européen a mis en avant que le Royaume a bien le potentiel de devenir une source d’énergie non seulement pour la région mais aussi pour l’Europe, en précisant que le marché européen est prêt à recevoir de l’énergie en provenance du Maroc.
Il convient par ailleurs d’indiquer que le chef du gouvernement, Aziz Akhannouch, a eu des entretiens avec le Commissaire européen à la Politique de voisinage et à l’Elargissement, à l’occasion de la visite de travail que ce dernier effectue au Maroc. « Cette visite, la seconde effectuée en moins d’une année, reflète l’intérêt de la Commission européenne pour le Royaume, en tant que partenaire stratégique », a souligné un communiqué du département du chef du gouvernement.
De son côté, le ministre de l’Intérieur, Abdelouafi Laftit, a reçu le responsable européen. Les deux parties se sont félicitées du partenariat stratégique singulier entre le Royaume du Maroc et l’Union européenne, dont la composante sécuritaire constitue un pilier important, a indiqué le communiqué du ministère de l’Intérieur, émis à l’issue de cette rencontre, précisant que l’accent a été mis sur les défis et enjeux partagés entre le Royaume du Maroc et l’Union européenne pour faire face aux menaces des réseaux terroristes et du crime organisé…
Loin des tergiversations hasardeuses, des supputations sciemment approximatives et des jugements « de valeur » mystificateurs, triomphe, d’ores et déjà, ainsi l’esprit entreprenant et pragmatique d’une nouvelle approche des relations entre le Royaume du Maroc et l’Union européenne fondée sur des règles fructueuses et égales de coopération et de partenariat entre deux ensembles liés par l’histoire séculaire et la géographie naturelle, l’Europe et le sud de la Méditerranée.
Rachid Meftah