C’est encore mieux si c’est avec la manière
L’équipe du Maroc, qui a réussi jusqu’ici un carton plein, est déterminée à conserver cet élan victorieux sunoyme dès ce soir d’une qualification à la Coupe du monde, la septième pour le football marocain après les éditions de Mexico en 1970 et 1986, des Etats Unis en 1994, de la France en 1998, de la Russie en 2018 et du Qatar en 2022.
Au vu de son standing et de l’effectif convoqué, l’EN partira de nouveau avec les faveurs des pronostics face à cette sélection tanzanienne, troisième du groupe qui tâchera de vendre cher son scalp. Au coach Walid Regragui de trouver le schéma adéquat en vue de déjouer ce scénario, de pousser ses poulains à montrer un autre visage et de sortir une prestation beaucoup plus convaincante que celle produite face au Niger. Certes, l’essentiel a été fait, la victoire s’entend, mais l’équipe doit être seigneuriale devant des adversaires de moindre calibre, du fait que la suite n’est pas une mince affaire.
Et le premier à en être conscient est Walid Regragui qui a indiqué lors de la conférence de presse d’après-match contre le Niger qu’ «on a encore du chemin avant la CAN et il y a des statuts qui peuvent être bousculés au sein de l’effectif, car quand il y a des satisfactions, on peut avoir plus d’options de changement", estimant avoir "beaucoup de cartes à jouer au niveau du banc".
A ce propos, il se pourrait que le sélectionneur national procède à un léger remaniement dans son Onze de départ, d’autant qu’au match face au Niger, l’équipe a peiné et il a fallu trois changements d’un coup, intégration de Saibari, de Khannous et de Zalzouli, pour débloquer la situation. Devant la Tanzanie, le fil du match risque fort bien d’être le même, mais l’on s’attend à un autre comportement de l’EN qui sera privée des services de son capitaine Achraf Hakimi suspendu et suppléé par le sociétaire du Raja Youssef Belaâmri.
Bref, un match à gagner pour tourner la page des éliminatoires du Mondial et entrevoir les matches à venir comme des tests grandeur nature pour peaufiner les réglages nécessaires avant le rendez-vous majeur qu’est la CAN 2025 à la maison. Une compétition qui n’obéït qu’à une seule équation : la consécration. Toute autre performance, même celle de finaliste, sera perçue comme un fiasco du côté de l’opinion publique marocaine dans l’expectative d’un titre continental depuis 1976.
Mohamed Bouarab