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La campagne qu’il mène dans le cadre des élections locales et régionales du 4 septembre n’a donc pas été de tout repos.
Successivement et à deux reprises, sa seule présence a failli créer l’émeute tant les gens ne le portent pas dans leur cœur. Particulièrement à Taza et à Safi.
Dans cette ancienne capitale mondiale de la sardine, devenue le lieu de prédilection de l’industrie phosphatière, le patron du PJD s’est fait vertement tancé par des électeurs venus en masse lui dire tout le mal qu’ils pensent des mesures qu’il a prises depuis son investiture et qui n’ont eu d’impact réel que sur le coût de la vie qu’elles ont fait hisser à des niveaux jamais atteints auparavant.
«Tu n’as rien foutu, dégage » fut l’un des premiers slogans que les Safiots ont jetés à la figure d’un Benkirane qui ne savait plus où se mettre. Ce ne fut là qu’une entrée en la matière. Plus le temps passait, et plus la foule se déchaînait. Elle ne voulait en aucun cas le laisser discourir ni écouter ses divagations. « Pjdistes, voleurs, Pjdistes,voleurs, Pjdistes, voleurs! » à l’unisson. Tout le monde criait à tue-tête, échaudé par l’allocution prononcée par la tête de liste du parti de La Lampe, truffée d’insultes et émaillée de propos diffamatoires à l’encontre de tous ceux qui ne partageraient pas la bonne parole prônée par les islamistes. Benkirane dut donc battre en retraite sur les chapeaux de roues et dans un désordre indescriptible, ratant de peu un enfant qu’il a failli heurter avec sa voiture filant à tombeau ouvert.
Une réédition en fait de ce qui est advenu à Taza. En effet, lors d’un meeting organisé dans cette ville, le chef du gouvernement a été fortement hué par des jeunes qui ont décidé de prendre part à ce rassemblement pour crier haut et fort leur mécontentement envers sa politique de marginalisation et d’exclusion dont souffre la ville et toute la région. Un passage donc des plus agités. C’est ainsi que l’on peut qualifier ce passage qui a été émaillé de nombreux incidents. Des dizaines de jeunes ont scandé «dégage!» devant Benkirane, le contraignant à plusieurs reprises à interrompre son allocution. Nullement découragé par les cris de protestation et les slogans scandés par la grande foule, Benkirane fait dans la riposte n’hésitant pas à les qualifier de « Baltajia» leur signifiant qu’ils sont à la solde des partis adverses et agissent sur ordre.
Par ces propos qui n’ont pas été du goût des jeunes, Benkirane n’a fait que jeter de l’huile sur le feu faisant attiser la contestation. Le meeting a failli donc connaître une tournure inquiétante et s’achever avant terme.
Alors que le chef du gouvernement s’apprêtait à se diriger vers sa voiture et quitter les lieux, il a été encerclé par des individus en colère et n’a dû son salut qu’à l’intervention urgente de l’équipe des gardes du corps mise à sa disposition.