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L’annonce de cet événement majeur dans l’agenda économique international a été faite, jeudi soir à Casablanca, en présence d’opérateurs et de partenaires nationaux et internationaux.
Ce Forum réunira des décideurs politiques, des chefs d’entreprises, ainsi que des représentants de la société civile et les leaders d’opinion les plus importants sur le plan régional et international, en vue de mener une réflexion sur une stratégie de croissance et de développement pour la région dans un contexte de crise économique mondiale, de volatilité des prix du pétrole, de pénurie d’eau ou encore la problématique lancinante de l’immigration.
Il servira aussi de plate-forme pour déchiffrer de façon collective la réalité de l’après-crise afin de prendre les décisions qui s’imposent tant à l’échelle nationale que régionale.
Une attention particulière sera portée aux fonds souverains et à leur orientation croissante vers un engagement régional dans des domaines essentiels comme les énergies renouvelables, la santé et les systèmes sociaux, le développement des infrastructures et les avancées technologiques.
Les perspectives de la région MENA en tant que faiseur d’opinion global seront aussi examinées en vue d’étudier la liquidité financière de la région, son potentiel et sa croissance démographique et ce, en considération des nouvelles modalités de commerce et d’investissements d’une rive à l’autre de la Méditerranée et de l’Afrique sub-saharienne, ainsi que les relations émergentes de la région avec les Etats-Unis et l’Asie.
L’agenda économique de la région sera aussi réexaminé. Et pour cause, de la deuxième génération des combustibles biologiques et de l’industrie de pointe à la finance mobile et aux solutions dans le domaine de la santé, la région MENA commence à acquérir de nouvelles capacités avec un potentiel destiné à augmenter sa compétitivité et à progresser sur le chemin du développement humain.
Le programme du Forum s’articulera autour de trois grands axes, à savoir: «Réponses régionales aux risques globaux», «Encourager une croissance durable» et «Afrique du Nord : Nouvelles régions de partenariat commercial».
Sur ce dernier axe, André Schneider, directeur général du Forum économique mondial, a souligné que le choix de cette thématique s’impose par son actualité d’autant que l’Afrique du Nord, forte de ses relations avec les pays du Golfe et du levant et son accès unique aux marchés sub-sahariens et européens, connaît une nouvelle expansion commerciale sur le plan international.
M. Schneider a, en outre, mis en avant la portée et l’importance des initiatives menées dans des domaines aussi divers que capitaux, tels les infrastructures énergétiques, les services financiers et l’immobilier. Des domaines qui, a-t-il dit, ont notamment contribué au raffermissement de la coopération avec les pays méditerranéens ainsi qu’avec les Etats-Unis et l’Asie.
D’où, pour lui, l’importance de cette grand-messe économique qui tentera de réfléchir sur les mesures politiques et commerciales nécessaires pour que cette tendance de compétitivité à long terme perdure et aussi d’apporter des solutions spécifiques à chaque région tout en se projetant dans l’avenir pour prospecter les opportunités d’investissements au Maroc et dans la région MENA.
Tout en faisant remarquer que ce Forum se tient dans un moment crucial de la vie de la communauté internationale qui guette avec appréhension et d’immenses espérances la sortie de cette crise financière qui secoue le monde depuis près de deux ans, M. Schneider a plaidé pour une répartition juste des richesses et une croissance qui profite à tous.
L’organisation de ce Forum au Maroc est un choix judicieux et fort porteur d’autant que le Royaume bénéficie d’une position géographique enviable et entretient des liens privilégiés avec l’Europe, l’Afrique subsaharienne, les pays du Moyen-Orient et du Golfe et aussi des liens de plus en plus affirmés avec l’Amérique du Nord et l’Amérique Latine, a souligné M. Schneider.
Pour sa part, Mohamed Horani, président de la CGEM, qui s’est félicité de l’immense opportunité offerte par l’organisation de ce Forum, a souhaité que cette rencontre débouche sur la promotion d’une intégration économique au sein de grands ensembles régionaux comme l’Euromed, la zone pacifique ou encore les Amériques.
«L’avenir est à des ensembles régionaux intégrés et compétitifs au sein desquels on ne parlera plus de délocalisations mais de redéploiements industriels», a-t-il indiqué, plaidant pour une meilleure synchronisation et davantage d’intégration entre les croissances induites par la consommation et la production.
Présentant les atouts et les acquis réalisés par le Maroc sur la voie de la consolidation de la croissance, M. Horani a souligné que les choix volontaires opérés par le Royaume, son engagement pour une société moderne et une économie libérale composent le sens que définit SM le Roi Mohammed VI au Maroc nouveau.
Un véritable projet de société où les dimensions économique, sociale, environnementale et humaine visent un développement structurel global et équilibré, a-t-il dit, ajoutant que le Maroc a, pour la réalisation de ce vaste projet, lancé différentes stratégies et des chantiers audacieux dans le cadre d’un partenariat agissant public-privé.
Un essor tous azimuts que Anas Alami, directeur général de la Caisse de Dépôt et de Gestion (CDG), a mis en avant en affirmant que le volume des investissements injectés dans l’économie nationale durant la dernière décennie dépasse largement celui des quarante premières années de l’après-indépendance.
Il a, cependant, estimé que pour soutenir cet essor, il s’agit aujourd’hui de diversifier les sources d’investissements en se tournant davantage vers les pays du Golfe et la Chine, d’autant que le Maroc présente des opportunités immenses en matière d’investissement. Regrettant l’injustice des classements établis par des institutions et des organisations internationales sur le niveau de développement humain au Maroc, M. Alami a espéré que ce Forum puisse changer cette perception erronée et approximative en reflétant les avancées réelles réalisées par le Maroc.
Revenant sur le séisme financier qui secoue le monde depuis le 13 octobre 2008, M. Alami qui co-préside ce Forum, a, tout en saluant les réactions courageuses d’un bon nombre de pays face à la crise dont le Maroc, estimé que les solutions de parade consistent notamment dans la mise en place de réformes structurelles, jugeant inutiles les mesures de protectionnisme.