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Dans son travail, elle allie pêle-mêle la fiction à la réalité, la fantaisie au sinistre. Ses peintures, présentant des costumes folkloriques berbères, sont réalisées de mémoire et révèlent à partir de tout et de rien une empreinte à la fois réaliste et digitale. « Pour Biliana K. Voden Aboutaam, une « structure numérique ethnique », c’est l’ethnicité [images de costumes folkloriques berbères] convertie en forme de processus de digitalisation au moyen d’un ordinateur. Les peintures digitales de cette série sont la visualisation de cette « structure numérique ethnique ». Cette dernière traduit une histoire se situant exclusivement dans le monde du « réalisme digital », où la seule « véritable » histoire relève des nombres. Cette exposition nous présente pour la première fois, de façon révolutionnaire, donc inédite, des portraits de femmes berbères dans leurs élégants et riches costumes traditionnels », explique l’historienne de l’art, Dr. Danielle Junod-Sugnaux.
Son style personnel est extrêmement féminin tant dans les sujets que dans ses lignes ou dans sa palette qui reste pertinemment très attractive. Expositions, nouvelles créations, récompenses et reconnaissance du public consacrent Biliana K. Voden Aboutaam en tant que grande artiste peintre. Elle l’est évidemment. Pour elle, peindre est un moyen d’évasion, d’expression et de partage. Son art est toujours en mouvement, en effervescence et remet constamment en cause les règles établies. Cette artiste a étudié à Milan l’histoire de l’art et le théâtre, à l’Académie des Beaux-Arts Brera, avant de s’installer à Genève où elle travaille actuellement.
Elle y a trouvé la sérénité et les muses de la création. La peinture s’impose à elle il y a quelques années comme un moyen d’expression alternatif, faisant appel à d’autres sens et permettant d’exprimer différemment ses émotions. Elle a réalisé alors des peintures digitales de grand format, des portraits, des paysages, des scènes d’intérieur d’un genre nouveau, sur toile ou sur papier photographique. Le tout est porté très haut par sa prédilection pour la liberté de création. Ses travaux lui ont permis de trouver des voies nouvelles. « A travers la numérisation, le processus de digitalisation annihile l’image traditionnelle étant donné qu’elle est réduite à un plan numérique-mathématique. Ceci amène ainsi à un nouveau type d’espace où toute forme de perspective est inexistante et où aucune relation avec une réalité virtuelle ne peut exister», conclut Dr. Danielle Junod-Sugnaux.