Nécessité d’impliquer tous les acteurs locaux dans la définition du modèle approprié pour la réalisation du développement économique et social des provinces du Sud.
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Le Premier secrétaire du parti de la Rose, Driss Lachguar, a affirmé dans son allocution d’ouverture des travaux que « le Maroc est un pays de diversité et l’on ne peut pas le réduire en une seule dimension » et « l’Etat constitue l’instance suprême qui symbolise la cohésion de la société ».
Il a mis en exergue le fait que l’USFP considère que l’opérationnalisation des dispositions de la Constitution, notamment celles qui ont trait à la régionalisation en ce qui concerne la production des élites, la hiérarchie des pouvoirs ou encore la mise en application du projet de développement économique et social dans les régions du Sahara marocain, constituent des éléments de changement pour les prochaines années.
La régionalisation élargie n’exige pas seulement, selon Driss Lachguar, des institutions élues dotées de prérogatives exécutives, mais nécessite l’élaboration des programmes participatifs de développement offrant des opportunités aux acteurs locaux en vue de s’approprier les propositions de développement et contribuer ainsi à la promotion du Plan d’autonomie comme solution juste, équitable et durable au dossier du Sahara marocain.
Le dirigeant ittihadi a, par la suite appelé à la nécessité d’impliquer tous les acteurs locaux (élus, partis politiques, syndicats, société civile et autorités) dans la définition du modèle approprié pour la réalisation du développement économique et social dans les provinces du Sud.
Ce changement ne peut donner ses fruits s’il n’est pas accompagné, selon le Premier secrétaire de l’USFP, d’un changement au sein du parti de la Rose lui-même. En ce sens, le dirigeant ittihadi a mis en relief le fait que le parti est appelé à appliquer la régionalisation au niveau de ses mécanismes de fonctionnement. « Nous avons besoin de partis fédéralistes» pour accompagner ce processus de régionalisation, a précisé Driss Lachguar.
Intervenant durant la première séance modérée par Mohamed Ben Abdelkader et axée sur « La séparation comme facteur de déstabilisation », le juriste français, Hubert Seillan, a opté pour la méthode de risque pour aborder le dossier du Sahara. « Je ne vais pas traiter politiquement ce sujet, car la politique divise. Je préfère utiliser la méthode de risque », a-t-il dit en substance.
Il a, en effet, mis en exergue les risques de la division et de l’indépendance pour la région maghrébine et celle du Sahel.
Ces risques notamment sécuritaires ont été mis en lumière par le journaliste espagnol, spécialiste des mouvements jihadistes, Jose María “Chema” Gil Garre qui a mis en garde contre les liens entre les membres du Polisario et les mouvements jihadistes opérant dans la région du Sahara et du Sahel. Pour lui, ces liens ne sont pas de pures spéculations, mais plutôt une réalité que les dirigeants de ce mouvement séparatiste reconnaissent. En ce sens, il a rappelé une interview de Mohamed Lamine Bouhali, un des dirigeants du Polisario, accordée au journal espagnol ABC en août 2012 dans laquelle il avait reconnu que des membres du Polisario faisaient partie du groupe terroriste Al Qaïda dans le Maghreb islamique (AQMI).
Pour sa part, Hasna Abouzeid, membre du Groupe socialiste à la Chambre des représentants, a affirmé que l’approche historique et la conscience géographique sont certes importantes mais insuffisantes surtout que quatre générations sont nées dans le conflit. Elle a exhorté l’Etat à accomplir ses engagements en termes de démocratie, de défense des droits de l’Homme, de droit des habitants à bénéficier des ressources naturelles…
Quant à Youness Moujahid, membre du Bureau politique de l’USFP, il a souligné que l’autodétermination ne mène pas nécessairement à l’indépendance contrairement à ce que prétendent l’Algérie et le Polisario. «Il n’y a pas un modèle standard selon les principes de l’ONU et le droit international pour créer de nouveaux Etats », a-t-il martelé. Et de rappeler que ce genre de conflit doit être traité dans les laboratoires de sciences sociales en appliquant les méthodes historiques, sociologiques, anthropologiques, juridiques, car dès qu’on dépasse le traitement journalistique de la question du Sahara, et qu’on applique les méthodes scientifiques, la vision change complètement. Tel est le cas, selon lui, de plusieurs livres qui ont traité scientifiquement des soubassements de ce dossier.
Pour sa part, Moussaoui Ajlaoui, professeur à l’Institut des études africaines (Université Mohammed V, Souissi Rabat) a souligné que le mot « peuple sahraoui » n’existait pas avant février 1976 même dans les documents de l’ONU qui utilisaient avant cette date des termes comme « les habitants » et « les tribus ».
Il a affirmé également que les fondateurs du Polisario dont El Ouali Mustapha Sayed n’avaient pas, au début, de projets sécessionnistes, ajoutant que ce dernier avait publié une étude dans laquelle il faisait référence au Sahara en tant que partie intégrante du Royaume du Maroc.
Il a, par ailleurs, évoqué les menaces sécuritaires en Afrique du Nord et dans l’espace sahélo-saharien et la prolifération des mouvements jihadistes et des trafiquants de drogue qui opèrent dans cette région. Ce qui est de nature à mettre en danger la stabilité des pays fragiles tels le Tchad, le Niger, entre autres. Selon cet universitaire marocain, la création d’Etats défaillants en Afrique ne peut qu’aggraver les problèmes sécuritaires, comme ce fut le cas lors de la création du Soudan du Sud par exemple.
Lors de la deuxième séance modérée par Mohamed Derouiche, membre du Bureau politique de l’USFP, consacrée à «L’autonomie et l’intégration maghrébine », Driss Guerraoui, secrétaire général du Conseil économique, social et environnemental, a présenté le nouveau modèle de développement des provinces du Sud que S.M le Roi Mohammed VI avait lancé récemment dans son discours prononcé à l’occasion du 40ème anniversaire de la Marche Verte à Laâyoune.
Ce nouveau modèle élaboré par une approche participative a pour but de répondre aux attentes et aspirations des habitants des provinces du Sud et également répondre aux griefs adressés au Maroc notamment dans les domaines des droits de l’Homme, de la gestion des ressources naturelles, de l’environnement, de la gouvernance…
« Le train de la régionalisation élargie a démarré et devient une réalité», a-t-il précisé. Et d’ajouter que «le compte à rebours pour un règlement politique commencé. Cette année et l’année prochaine seront décisives au niveau politique » pour le dossier du Sahara marocain. Dans son intervention, le professeur français Charles Saint-Prot a affirmé que la question du Sahara est un reliquat de la guerre froide, soulignant que la persistance de ce conflit a des conséquences sécuritaires et retarde le processus d’intégration du Maghreb.
Cet universitaire a dévoilé l’hypocrisie de la communauté internationale quand il a affirmé que la Palestine ne figure pas dans la liste de la Quatrième Commission chargée des questions politiques spéciales et de la décolonisation.
Il a dévoilé également les sommes considérables que l’Algérie dépense pour soudoyer des ONG et des journalistes qui défendent les thèses séparatistes, notamment la Fondation Kennedy connue pour ses prises de positions injustifiées contre le Maroc. Il a toutefois été établi que ladite fondation a reçu de l’Algérie la manne de 200 millions de dollars.