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C’est la salle couverte de la municipalité de Tit Mellil qui a abrité la rencontre organisée ce lundi par l’USFP-Casablanca et la Coordination des professionnels du secteur du plastique et présidée par Driss Lachguar.
En l’occasion, le dirigeant ittihadi a considéré que l’oppérationnalisation immédiate de cette loi sans prendre compte de cet élément constitue une condamnation à mort de cette catégorie sociale défavorisée.
Cette mise en application est intervenue, ironie du sort, à la veille de la nuit du Destin. Pour le Premier secrétaire de l’USFP, même les peines capitales ne sont pas appliquées durant le Ramadan, mais elles sont toujours ajournées par respect envers ce mois sacré. De même que les jugements d’expulsion prononcés dans les dossiers immobiliers ne sont pas exécutés durant le Ramadan, les fêtes ou à la rentrée scolaire.
Pour le dirigeant ittihadi, si cette loi venait à être appliquée sans tenir compte des conditions sociales et des droits des investisseurs, des distributeurs et des salariés du secteur, elle porterait atteinte à des milliers de familles qui vivent de cette activité qui génère un chiffre d’affaires de 5 milliards de dirhams. Pour cette raison, l’USFP appelle à l’accompagnement de ces catégories sociales dans l’objectif de leur reconversion et à l’ouverture d’un dialogue sérieux avec elles en vue d’écouter leurs propositions et de parvenir à des solutions à même de sauvegarder les droits des salariés.
Par ailleurs, Driss Lachguar a dénoncé le fait que cette loi ne s’applique pas au plastique qui entre dans la fabrication des bouteilles des boissons gazeuses. Cette industrie est, comme on le sait, protégé par les grands capitaux.
Le dirigeant ittihadi a, par ailleurs, souligné que l’USFP a pris ses responsabilités dans ce dossier et a mis en garde les responsables gouvernementaux contre la gravité de la situation tout en dénonçant que ces derniers aient fermé les yeux sur les dangers qui menacent la démocratie, les droits de l’Homme et les libertés individuelles dans notre pays. Mais, par contre, ils considèrent que le danger qui menace le Maroc provient du plastique. Driss Lachguar a, en substance, critiqué le fait que le gouvernement n’ait pas daigné consulter le Conseil économique, social et environnemental sur ce sujet.
Il a, par ailleurs précisé que son parti a pris en charge ce dossier non pas pour l’instrumentaliser contre une quelconque partie, mais avec désintéressement et volonté de sauver les milliers de personnes qui seront les victimes directes de la mise en application de cette loi.
Il a également mis les points sur les i en affirmant que l’environnement constitue l’une des priorités dans le programme politique et social de l’USFP. «Quelle est notre symbole ? Nous n’avons choisi ni le bulldozer, ni la dague, ni le lion, mais la rose comme symbole. S’il y a un parti politique qui est le plus ouvert aux questions de l’environnement c’est l’USFP», a-t-il affirmé sous les ovations des milliers des personnes qui ont assisté à cette rencontre. Et d’ajouter que l’USFP défend également les droits des personnes qui se sentent lésées par la nouvelle loi gouvernementale.
Lors d’une récente journée d’étude organisée à Rabat par l’USFP et la Coordination nationale du secteur du plastique, le dirigeant ittihadi avait précisé que la parti de la Rose n’était pas hostile à la restructuration du secteur ou à la mise en place de lois permettant de hisser le pays au rang des nations développées, mais plutôt contre la méthode adoptée par le gouvernement pour la mise en application de la loi 77/15.
Il convient de rappeler que celle-ci entrera en vigueur le premier juillet prochain et concerne les sacs en matière plastique avec et sans poignées, les sacs en matière plastique à usage industriel ou agricole, les sacs en matière plastique dits « sacs isothermiques ou sacs isothermes », les sacs de congélation ou surgélation en matière plastique et les sacs en matière plastique utilisés pour la collecte des déchets ménagers.
Cette loi prévoit de lourdes amendes contre les personnes qui en violent les dispositions. En effet, les contrevenants pourraient être soumis à des amendes allant jusqu’à 1.000.000 dirhams.