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Lachgar a mis en exergue, dans une brève allocution, le militantisme d’Oukadda et ce, malgré la répression dont il a souffert, et les promesses alléchantes du pouvoir pour qu’il change ses principes et renie son parti. Mais «il est resté fidèle à ses principes, au mouvement ittihadi», a précisé Lachgar. Et d’ajouter: «Pour ne pas oublier les militants qui nous ont quittés, je propose que les militants dans chaque région et chaque province consacrent une journée pour commémorer la mémoire de tous les militants sans exception ».
En plus de sa fidélité à la cause du parti, le Premier secrétaire a évoqué une autre qualité qui caractérisait Mohamad Oukadda. Il s’agit de son attachement à la conciliation et aux compromis pour résoudre les problèmes de la famille ittihadie.
Pour sa part, le Haut commissaire aux anciens résistants et anciens membres de l'Armée de libération, Mustapha El Ktiri, a loué les qualités humaines et politiques du défunt depuis qu’il a adhéré au Mouvement de libération nationale, en passant par le Parti de l’Istiqlal et l’Union nationale des forces populaires avant de militer dans les rangs de l’Union socialiste des forces populaires et ce jusqu’à son décès le 28 janvier 2013.
« Nous avons entamé des démarches auprès des autorités et des instances élues pour qu’une place publique, une institution éducative, ou une avenue porte le nom du défunt », précise Mustapha El Ktiri.
Mustapha Manouzi, président du Forum marocain de vérité et justice (FMVJ), a rappelé plusieurs événements historiques qui ont marqué le quartier Sidi Othman. Celui-ci a abrité plusieurs militants et résistants contre la colonisation française tels Mohamad Oukadda, Laissibi, Lachcen Tarik, Said Baamrani, Mbarek Aferyat.
Dans une allocution émouvante, la famille du défunt a exhorté les dirigeants de l’USFP à créer une institution avec pour mission de préserver la mémoire et l’histoire des martyrs et militants de l’USFP «qui ont subi les affres des années de plomb, entre autres la répression, la torture et la prison pour bâtir le Maroc de l’égalité sociale, de démocratie et des droits de l’Homme».