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Intervenant avant-hier devant les étudiants de la Faculté de sciences juridiques, économiques et sociales Souissi, à Rabat, le Premier secrétaire de l’USFP a indiqué que le secteur de l’enseignement sombre dans une crise grave et que l’échec du système éducatif national est patent. Ce secteur a fait objet de plusieurs réformes sans que cela aboutisse aux changements escomptés, comme en témoigne l’échec de la Charte nationale de l’éduction et de la formation et du Plan d’urgence.
Driss Lachgar reconnaît néanmoins que la tâche n’est pas aisée. Selon lui, la crise de l’enseignement suscite des interrogations auxquelles il est difficile de répondre. D’abord, au niveau du modèle à suivre. «Doit-on adopter le modèle anglo-saxon ou le modèle européen ? Doit-on choisir le modèle des pays du Golfe ou celui des pays de l’Amérique latine ? ». Ensuite, il y a la question de la langue de l’enseignement. «Aujourd’hui, il y a un débat intense entre ceux qui défendent l’arabe dialectal et ceux qui sont pour l’arabe classique sans oublier ceux qui optent pour les langues étrangères», a-t-il expliqué.
Pour s’en sortir, Driss Lachgar estime que le Maroc a besoin d’une pause de réflexion d’autant plus que toutes les composantes de la société marocaine sont unanimes à reconnaître qu’il y a crise au sein de l’enseignement public et qu’il est temps de réagir.
Mais il n’y a pas que l’enseignement qui est en crise. La participation politique des jeunes pose également problème, selon le Premier secrétaire de l’USFP. D’après lui, le Maroc ne semble pas échapper à ce phénomène qui touche même les jeunesses des vieilles démocraties. Un désintéressement qui trouve ses origines dans un plan concocté par certaines parties pour dénaturer l’action politique en encourageant l’émergence de partis politiques et de leaders sans ancrage social ni politique. Une situation qui a amené plusieurs citoyens marocains à bouder la politique et à boycotter tout ce qui relève de la gestion de la chose publique. « La participation politique a été par le passé une demande mais aujourd’hui, elle est devenue une offre abondante marquée par l’entrée en scène de professionnels sans appartenance politique claire», a-t-il précisé.
Evoquant la participation politique des jeunes dans les années post-indépendance, Driss Lachgar a expliqué que sa génération s’est beaucoup heurtée à la génération et aux leaders du Mouvement national. «Il nous a fallu beaucoup de temps pour acquérir une légitimité nous permettant d’accéder aux postes dirigeants», a-t-il rappelé. Une situation qui a beaucoup évolué puisque l’USFP est aujourd’hui un parti qui compte dans ses instances dirigeantes 33% de femmes et où la moyenne d’âge est de 45 ans au lieu de 55 auparavant, a-t-il conclu.