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26 présidences ont été réparties entre 12 partis politiques et des sans appartenance politique (SAP).
« Ces résultats partiels confirment l’hégémonie du PAM qui reste, pourtant, confiné dans le monde rural. En réalité, c’est le PJD qui a raflé la mise dans les grandes villes qui constituent près de 80% du budget des collectivités territoriales », nous a expliqué Mohamed El Ghali, professeur des sciences politiques à l’Université Cadi Ayaad de Marrakech. D’après lui, cette domination est à double tranchant : elle peut se révéler avantageuse ou nuisible. « Le parti de la Lampe a mis le pied dans les grandes villes où il sera responsable direct de la gestion de la chose publique. Une vraie aventure qui ne manque pas de risques pour l’image du PJD à quelques mois des prochaines législatives », a-t-il précisé avant d’ajouter : « En fait, les populations de ces villes ne demandent plus que des services dits de proximité tels que le raccordement en eau et électricité, l’assainissement ou l’asphaltage, mais elles aspirent à d’autres prestations».
Mais comment peut-on expliquer cette domination du PJD au niveau des présidences des communes à l’inverse de ce qui s’est passé lors des élections des présidents des régions ? « Ces deux élections ont été soumises à deux logiques différentes. Les élections des présidents des communes ont obéi à des spécificités culturelles et aux particularités locales de chaque ville ou village. Le vote a ciblé des personnes plus que des partis politiques. Certains élus ont voté contre leurs alliés et parfois même contre leurs propres candidats », a souligné Mohamed El Ghali. Et de préciser : « Cela nous renvoie à une grande problématique, c’est-à-dire à la relation entre les élus locaux et leurs partis, laquelle disparaît souvent après la constitution des bureaux communaux».
Qu’en sera-t-il des rapports entre les présidents des régions sous la conduite de l’opposition et ceux des communes en majorité pjdiste? « Les lois organiques sur les régions, les préfectures, les provinces et les communes sont on ne peut plus claires, car elles définissent avec précision les rôles et les prérogatives de chaque instance. Ainsi, elles ont confié les services de proximité aux communes, le développement social aux conseils des provinces et le développement durable et intégré aux régions », a-t-il expliqué avant de conclure : « En clair, il n’y aura pas d’interférences au niveau des attributions de fonction, mais le risque de conflits entre les présidents des communes et des régions existe bel et bien. Cela pourrait créer des situations de blocage susceptibles de porter atteinte au projet de décentralisation mené par notre pays, notamment dans son volet de régionalisation avancée ».