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C’est un secret de polichinelle de souligner que «l’agriculture africaine représente 18% des terres arables mondiales et qu’elle utilise moins de 1 % des engrais consommés dans le monde. Une situation due, en grande partie, à l’échec de certaines politiques agricoles de multiplication, dans les années 70 et 80, des petites parcelles, ne permettant pas d’économies d’échelles», stipulent les statistiques officielles des organisations africaines concernées, annoncées à Abuja au Nigeria en 2006. Et ce, en raison de l’insuffisance des connaissances agraires de ces agriculteurs. Un constat auquel s’ajoutent le prix trop élevé et les carences dans la distribution des engrais à l’échelle du continent noir.
Durant les cinq dernières années, les Etats africains se sont penchés sur la question. Le Groupe OCP, leader en la matière, s’est à son tour engagé dans ce processus pour subvenir aux besoins du marché africain. D’où la nouvelle politique du Groupe visant à stimuler la production et la disponibilité des engrais sur le continent africain. L’enjeu est de taille : réaliser les objectifs des cinq dernières années que les Etats n’ont pas pu atteindre, celui de porter, en cinq ans, le taux de fertilisation à cinquante kilogrammes par hectare et par campagne agricole. Et ce, malgré les efforts déployés dans ce sens par certains pays, notamment le Ghana, le Mali, le Malawi, la Zambie, le Kenya et la Tanzanie.
D’où l’importance et la richesse de l’actuelle édition de la Conférence «FMB Africa 2011». Surtout que le partenaire du Groupe OCP dans cette initiative, le FMB Group, cette institution internationale référence dans le traitement, l’analyse, la génération et la diffusion de données, d’études et l’organisation de rencontres et d’événements traitant l’actualité et l’évolution de l’industrie des engrais et de leur commerce international, offre ses services et son savoir-faire à tous les professionnels du continent pour atteindre leurs objectifs et développer le secteur agricole à l’échelle africaine. Il n’est plus acceptable que l’Afrique, «malgré sa place prédominante, ait une productivité et une consommation d’engrais extrêmement faibles. Pire, «pour 65 % de la population africaine, l’agriculture constitue la première source d’emplois et de revenus. Elle génère, également, de nombreux emplois indirects et occupe une place centrale dans l’économie, compte tenu de ses nombreux liens avec les autres secteurs non agricoles», précisent les statistiques. Il est temps de développer ce levier indispensable de la croissance économique de ce continent afin de réduire la pauvreté et d’accroître la sécurité alimentaire, car la situation est alarmante : «L’agriculture africaine reste à la traîne et souffre de la baisse de sa productivité. Les politiques agricoles mises en place dans les années 70 ont mené à une impasse. Les sols comme les écosystèmes de production se sont dégradés», informent les organisateurs de cette deuxième conférence internationale. Soucieux de ce constat, ces derniers lancent un appel : «Cette situation pourrait constituer une des plus graves menaces pour l’avenir de l’agriculture africaine. D’autant plus que, si la productivité se dégrade, la population, elle, s’accroît pour atteindre le milliard d’habitants. Aujourd’hui, l’Afrique importe les trois quarts de ses besoins vivriers ». Les responsables sont ainsi appelés à régulariser une situation qui risque de leur échapper si aucune mesure concrète n’est adoptée : la détérioration de la qualité des sols, le manque d’infrastructures ainsi que l’absence quasi-totale de formation et de connaissances agraires figurent parmi les priorités du secteur. En un mot : le continent réclame une révision de fond en comble des politiques agricoles menées dans de nombreux pays.