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Des propos que réfutent catégoriquement Dhabi Mohamed, coordinateur de l’Union générale des entreprises et professions (UGEP). Selon lui, la société délégataire n’a pas récupéré l’ensemble des quantités des viandes contaminées. « Seules 400 têtes d’ovins ont été reprises et il en reste plus de 600 qui se sont évaporées dans la nature », nous a-t-il précisé avant d’ajouter : « Affirmer que 2.500 carcasses d’ovins ont été incinérées, c’est du pur mensonge. Il faut que le consommateur casablancais soit informé qu’il y a encore de la viande contaminée qui circule». Notre source ne mâche pas ses mots. Elle estime que cet incident aurait pu être évité puisque depuis 2009 plusieurs voix se sont élevées pour tirer la sonnette d’alarme concernant l’état déplorable de certains engins utilisés dans les abattoirs. « Déjà en 2009, le bureau de contrôle Veritas a publié un rapport dans lequel il a affirmé que les appareils de pression et les compresseurs d’ammoniac NH3 dont disposent les abattoirs constituent un vrai danger pour les usagers des abattoirs et pour la population avoisinante », nous a-t-elle affirmé.
En effet, ledit rapport a révélé que les 30 appareils contenant de l’ammoniac et de l’air comprimé qui peuvent dépasser les 26.5 bars du niveau de pression présentent un réel danger, d’autant plus que les réservoirs desdits appareils ont plus de 10 ans. Le rapport de Veritas est allé jusqu’à l’interdiction de toute utilisation de ces appareils tant que des tests hydrauliques confirmant la viabilité de ces appareils ne sont pas effectués.
Pourtant, poursuit notre source, la société turque n’a pas jugé important d’effectuer les tests en question aidée en cela par l’absence de contrôle du Conseil de la ville.
Dans ce cadre, M.Dhabi affirme qu’une plainte sera déposée auprès du procureur général à la Cour d’appel de Casablanca pour diligenter une enquête et donc s’enquérir des faits.
Pourtant, une question demeure : la fuite de l’ammoniac représente-t-elle un risque pour la santé du consommateur ? En effet, l’ammoniac est un gaz incolore qui dégage une odeur âcre, pénétrante et extrêmement irritante ou un liquide incolore sous pression. Il n’est pas considéré comme inflammable, mais une importante source d’énergie peut s’en dégager à l’allumage ou provoquer une explosion. Le gaz ammoniac peut se décomposer à haute température en produisant de l’hydrogène, un gaz très inflammable, et du dioxyde d’azote, produit toxique. Il se présente sous forme de gaz comprimé et pose un risque d’explosion et de toxicité dans les espaces clos. Le gaz ammoniac est un gaz corrosif qui peut être létal en cas d’inhalation. Il provoque des lésions aux poumons – les effets peuvent être retardés. Le gaz liquéfié peut provoquer des engelures et des lésions cutanées et oculaires par corrosion.
Selon certaines études scientifiques, l’ingestion de fortes doses de chlorure d’ammonium chez des personnes adultes (52-105 g pendant une période de trois jours) a provoqué chez ces dernières céphalées, insomnies, nausées, diarrhées, ainsi qu’un manque de tolérance au glucose.