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Les résultats des travaux du consortium ont été présentés à Bruxelles mercredi, après trois années de séquençage du génome des poissons. Le cabillaud et le hareng d’Atlantique, le colin européen ou encore la sole commune ont été étudiés par les chercheurs pour identifier les centaines de variations de leur ADN dues à leur milieu naturel. Dans une même espèce, des différences infimes dans le patrimoine génétique permettraient de connaître le groupe d’origine des poissons.
«L’identification des espèces et des zones de pêche est la base des programmes de pêche durable», explique Blake Lee-Harwood, membre de l’ONG Sustainable fisheries partnership. Grâce au système FishPopTrace, une simple puce permettrait de rechercher les caractéristiques marquant l’origine des poissons. Simple et efficace contre la fraude selon Jann Martinsohn, de la Commission européenne: «Les pêcheurs se demandent parfois si ça vaut la peine de se soumettre à des règles qui vont les désavantager par rapport à ceux qui ne les respectent pas. Cet outil sera très efficace pour les en dissuader.»
Le cabillaud de l’Atlantique fait l’objet d’un suivi précis de la part des autorités, qui redoutent un épuisement de l’espèce comme cela s’est produit dans la mer du Nord. En 2005, le WWF estimait que 100.000 tonnes de cabillaud était pêchées illégalement chaque année en mer de Barents.
Malgré les réglementations européennes sur l’indication de l’origine des poissons et les contrôles effectués de visu, la pêche illégale perdure. Et inquiète particulièrement les Européens cette année avec la fermeture des eaux libyennes à la pêche au thon rouge: les thoniers censés rester au port pourraient bien être tentés d’échapper aux contrôles.