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“Les informations tirées de ces nouveaux canaux devraient nous permettre de mieux comprendre le système de circulation de l’eau en Antarctique et comment la calotte polaire se comportera dans les années à venir”, explique Anne Le Brocq de l’Université d’Exeter, reprise par IBTimes.
Les chercheurs ont pu localiser ces immenses sillons sous la banquise grâce à des images satellite ainsi qu’à des images établies via un radar embarqué sur un avion. Selon eux, les canaux peuvent être repérés, à la fois, à la surface de la calotte, mais aussi par en-dessous car la glace flotte à des hauteurs différentes en fonction de son épaisseur. D’après l’équipe de scientifiques, ces immenses canaux s’étendent sur des centaines de kilomètres et font plus de 250 mètres de haut, soit presque aussi haut que la Tour Eiffel. “Les sillons influenceraient la stabilité de la banquise et cette découverte devrait aider les chercheurs à comprendre l’évolution de la glace face au changement climatique”, estiment-ils.
Les sillons permettraient également de déterminer le chemin qu’emprunte la glace fondue lorsqu’elle circule sous la banquise, entre la glace et la terre. Ainsi, l’eau issue de cette glace entre en contact avec les sillons exactement à l’endroit où la glace commence à flotter. En se basant sur ce contact, les chercheurs ont établi que l’eau circulant sous le banc de glace est responsable de la formation des canaux.
L’étude, publiée dans la revue Nature Geoscience, précise que lorsque l’eau entre en contact avec l’océan sous la banquise, elle forme un panache d’eau salée, donnant sa forme aux canaux. La glace fondue circule sous la banquise de manière régulière, un peu à l’image des rivières, influençant ainsi le débit de l’eau. Néanmoins, les chercheurs s’accordent pour affirmer que les implications sur le futur de la banquise sont réelles mais restent à déterminer. “Si nous voulons comprendre le comportement de la calotte polaire et sa contribution aux changements des niveaux de la mer, nous devons connaître le rôle de l’eau qui la compose”, ajoute Anne Le Brocq.