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En presque vingt ans d'antenne, il devient un présentateur incontournable de la chaîne. A chacune de ses émissions quotidiennes, Wallace Souza, qui tente de se faire une crédibilité politique, martèle que l'Etat d'Amazonas est de plus en plus dangereux. Des propos qui payent, puisqu'en 2008 il est réélu pour la troisième fois consécutive à des fonctions régionales.
«Il éliminait ses rivaux»
Mais, au cours de la même année, les policiers brésiliens relèvent d'étranges coïncidences. Comment se fait-il que les caméras de «Canal Livre» arrivent pratiquement toujours avant eux sur les scènes de crime? Une enquête est ouverte. L'affaire prend son envol quand un homme, autrefois chargé de la sécurité de Souza, est arrêté et inculpé pour neuf meurtres, rapporte le quotidien britannique le Guardian. Il explique aux policiers qu'un de ces assassinats a été commis pour en faire un sujet pour «Canal Livre». Face à ces révélations, la chaîne de télévision décide aussitôt de remercier l'animateur, et l'émission disparaît de l'antenne en décembre. Pour le chef de police Thomaz Vasconcelos, chargé de l'enquête, il n'y a aucun doute : Wallace Souza est mêlé de près à plusieurs assassinats. Mais selon lui, les motivations du politicien étaient triples. En plus de doper ses audiences et de se faire un nom en politique, l'animateur, qui trempe également dans des affaires de drogue, en aurait profité pour éliminer des rivaux. Pour preuve, ses cinq présumées victimes étaient toutes d'importants narcotrafiquants. Une perquisition menée mardi au domicile du présentateur aurait permis de renforcer cette théorie, selon Thomas Vasconcelos. Plus de 100.000 dollars et tout un arsenal d'armes illégales y auraient par ailleurs été découverts. En tout, une quinzaine de personnes de son entourage -son fils en tête-, ont été arrêtées. Wallace Souza, qui jouit d'une immunité politique, est pour le moment toujours en liberté.
Les autorités judiciaires brésiliennes devront statuer sur son cas dans les semaines qui viennent. Ce dernier, en tout cas, n'a pas changé de ligne de défense depuis l'ouverture de l'enquête : il se dit victime d'une vendetta d'anciens policiers avec qui il aurait travaillé.