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Un projet tant attendu par les Casablancais vu l’état chaotique de la circulation et le nombre important de bouchons. Pourtant, nombreuses sont les questions que suscite ce projet. D’abord, celles relatives à la nature du projet. S’agit-il d’une nouvelle approche ou plutôt d’une refonte du projet Gertrude ressorti des cartons après avoir été abandonné ? En fait, l’idée de doter la capitale économique d’un tel système de surveillance et de contrôle a été discutée en 2008 avec le projet Gertrude, un « outil de décision, de contrôle et de supervision », permettant une analyse statistique du comportement du trafic et prenant en compte l’évolution démographique, les pôles d’activité ainsi que la détection des points de risque. Il s’agit d’un système créé en 1981 par la Communauté urbaine de Bordeaux et mis en place sur une centaine de carrefours centraux.
Certains observateurs sont allés plus loin. Ils s’interrogent sur les chances de réussite d’un tel projet au regard du sort de plusieurs autres dont le plan Transroute commandé par le premier Conseil de la Communauté urbaine de Casablanca (1976 à 1983) et qui a échoué en raison d'une absence de stratégie rationnelle respectant le phasage chronologique des recommandations liées à sa mise en application et du fait qu’il n’avait pas associé les habitants et les élus locaux à sa réalisation. Ensuite, il y a l’étude dénommée Gertrude, offerte à la Communauté urbaine par celle de Bordeaux dans le cadre du jumelage des deux villes, qui a été remisée dans les tiroirs avant d’être à jamais oubliée. Et enfin, le Plan de déplacements urbains (PDU) qui a coûté la bagatelle somme de 24 millions de dirhams et qui semble connaître le même sort que ses prédécesseurs.
La question du coût se pose également avec acuité. Les responsables casablancais ne pipent mot sur le budget total de ce projet. Rappelons que la réalisation du projet Gertrude avait été estimée à 10 millions de DH et que les estimations de la mairie de Paris ont évalué à 3.000 € le coût de chaque feu intelligent installé, soit un total de 2,1 millions d’euros pour une ville comme Casablanca sans parler des charges liées à la maintenance et à l’entretien de ces appareils.
Les aspects techniques du projet suscitent également moult questions. Les autorités casablancaises disposent-elles des documents, des statistiques, des archives et des simulations relatives au trafic routier au sein de la ville ? A quelle cadence vont-elles synchroniser les feux ? Est-ce que la vitesse qu’elles choisiront sera celle des véhicules motorisés, ou celle des piétons ? Ces feux dits intelligents remplaceront-ils les agents de la police de la circulation ? Ce remplacement sera-t-il plus efficace ? L’état de nos routes et le non-respect des dispositions du Code de la route par les usagers des deux roues, des triporteurs et des charrettes ne risquent-ils pas de compromettre les chances de réussite de ce projet ?