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Le choix de Marrakech pour abriter les travaux de cette session de la Commission technique mixte de l'Organisation météorologique mondiale (OMM) et de la Commission océanographique intergouvernementale (COI) appelée CMOM, intervient après une première session tenue en Islande en 2001 et une seconde tenue au Canada en 2005.
A l'ordre du jour de ce conclave figurent une série de questions liées aux deux disciplines, à savoir l'océanographie et la météorologie maritime.
La séance d'ouverture a été marquée par des discours pertinents, dont celui du secrétaire général de l'Organisation météorologique mondiale (OMM), Michel Jarraud et dans lequel il a mis l'accent sur le rôle des océans dans les transports et les échanges commerciaux, un rôle ancien mais toujours d'actualité
Abondant dans le même sens, il a tenu à rappeler que les océans ont toujours servi d'élément majeur du système climatique mondial, outre le fait qu'ils pourvoient à la subsistance d'une grande partie de la population du globe et contribuent pour une bonne part à la biodiversité.
"Les données et les services météorologiques et océanographiques sont essentiels pour assurer la gestion et l'exploitation durables et la protection des océans et de leurs côtes, qui sont particulièrement vulnérables aux phénomènes extrêmes de même qu'à la pollution marine et à la surexploitation", a expliqué, sans ambages, M. Jarraud, avant de rappeler que l'usage opportun de renseignements de la météorologie maritime peut offrir de grands avantages en matière de sécurité et d’économie, comme l'ont bien compris ceux qui ont contribué à la création en 1873 de l'Organisation météorologique internationale (OMI) qui est la devancière de l'OMM.
Ce grand expert a saisi également l'occasion pour présenter un exposé sur l'OMM, les circonstances de sa création, ses principales missions ainsi que les réalisations qu'elle a accomplies, faisant remarquer, par ailleurs, que l'une des difficultés auxquelles l'océanographie opérationnelle et la météorologie maritime ont dû, depuis longtemps, faire face a été le manque de données de haute qualité, en provenance des vastes étendues océaniques, dont la diffusion en temps opportun facilite, en particulier, l'élaboration des prévisions météorologiques, les études et les travaux de recherche concernant le climat et la prestation de services destinés à assurer la sécurité maritime.
M. Zahoud a indiqué, quant à lui, que les rapports établis par la Commission océanographique intergouvernementale (OCI) relevant de l'UNESCO ont démontré que les systèmes écologiques marins connaissent une dégradation profonde en raison de la pollution, de la régression et de la dégradation des services écologiques fournis par les mers, et de la continuité des pratiques d'épuisement des ressources marines.
Il a tenu à préciser que le Maroc, de par sa position géographique, ne cesse de subir les effets des conditions climatiques et maritimes, notamment la désertification, les inondations et la disparition de la diversité biologique, d'autant plus que son développement économique et social demeure tributaire de ces conditions, de l'importance des précipitations ainsi que de la mer et de ses ressources, estimant que l’aptitude à mieux comprendre les conditions climatiques et maritimes et avoir des prévisions dans ce domaine est devenue une nécessité pour le Royaume.
Le besoin pressant de développer le domaine de la météorologie maritime en particulier a poussé le Maroc à se conformer aux orientations internationales et à soutenir ses programmes internes et ses compétences humaines, tout en développant ses moyens techniques et scientifiques dans ce domaine. La Finalité est de relever les défis imposés par les changements climatiques et leur impact sur ses deux côtes, a poursuivi le ministre.
La météorologie nationale a pu moderniser ses mécanismes, et ce à travers le recours à un système de contrôle technique et scientifique efficient, en l'occurrence les stations automatiques, les radars et les satellites, a fait savoir le ministre, se félicitant de la coopération entre le Maroc, les météorologies française et espagnole, les pays du Sud ainsi que celle établie avec le Centre européen des prévisions à moyen terme.
Et de poursuivre que l'établissement des fondements d'une gouvernance responsable pour le monde océanique, en tant que l'une des composantes essentielles des systèmes écologiques, est de nature à permettre de faire face aux effets négatifs des changements climatiques et lutter contre la pollution des océans, faisant observer qu'aussi bien les mers que les océans n'ont pu échapper aux effets néfastes des changements climatiques, ainsi que des rejets émanant des différents types de pollution.
L'un des moments forts de cet événement étant la cérémonie de remise par le gouvernement français à la Météorologie nationale d'un flotteur (sorte de petit robot) qui peut plonger jusqu'à une profondeur de 2000 m pour mesurer la température de l'eau de mer, sa salinité et son agitation avant d’envoyer toutes les informations recueillies par satellite.