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« Il s’agit souvent d’hommes de nationalités camerounaise, guinéenne, malienne et nigériane en situation irrégulière travaillant sur les chantiers de construction à Oran et à Maghania. Il y a aussi des femmes et des mineurs », nous a précisé Hassan Ammari, militant des droits de l’Homme à Oujda. Et de poursuivre : « Les arrestations du week-end dernier de plus de 1.500 migrants subsahariens à Alger et leur expulsion vers le Nord du Niger les ont poussés à imaginer le pire. La peur est palpable sur les visages des migrants qu’on a rencontrés et la majorité d’entre eux avait peur de nous adresser la parole».
Selon notre source, ces migrants ont trouvé refuge auprès des membres de leurs communautés. D’autres cherchent encore où s’installer. « On a essayé d’héberger quelques-uns. Notamment des femmes et des mineurs, mais on ne dispose pas de suffisamment de moyens pour répondre à toutes les demandes. Plusieurs migrants dorment à la belle étoile alors que les conditions métrologiques n’ont rien de bon dans la région de Hdada. Le froid et la pluie y font rage », nous a-t-elle expliqué. Et de poursuivre : « Ces migrants doivent se débrouiller tout seuls puisqu’il n’y a pas d’associations qui les accueillent ni de structures pour leur offrir de l’assistance humanitaire. Ceci d’autant plus qu’ils sont obligés de déjouer les contrôles aux frontières qui ont été renforcés ces jours-ci ».
Ce flux de migrants fuyant l’Algérie se poursuivra-t-il ? La réponse à cette question nous est venue de la capitale algérienne. Selon Karim Kébir, journaliste, les arrestations opérées le week-end dernier ont pris fin et les migrants circulent aujourd’hui sans être inquiétés. « Les récents événements ont concerné un seul quartier situé à la périphérique d’Alger. Les versions divergent concernant les motifs des rafles menées dans ce quartier, mais on est loin des tristement célèbres rafles qui avaient récemment ciblé les Nigériens et qui se sont soldées par l’expulsion de 20.000 personnes», nous a-t-il précisé.
Pour les autorités algériennes, les arrestations de la semaine dernière trouvent leur explication, selon une déclaration accordée par Saïda Benhabylès, présidente du Croissant-Rouge, au journal El Moudjahid, dans le fait que les pouvoirs publics ont voulu « transférer les migrants vers le Sud où les conditions d'accueil sont meilleures » vu que la promiscuité au sein de la capitale pose des problèmes d'ordre sécuritaire». Mme Benhabylès n'a néanmoins pas mentionné les expulsions vers le Niger. Mais la version la plus surprenante est venue de Farouk Ksentini, avocat et président de la Commission nationale consultative de promotion et de protection des droits de l’Homme, qui a déclaré dans une interview au quotidien arabophone Essawt El Akher, que « la présence des migrants et des réfugiés africains dans plusieurs localités du pays peut causer des problèmes aux Algériens ». D’autant qu’elle les expose « au risque de propagation du sida ainsi qu’à d’autres maladies sexuellement transmissibles ». L’avocat poursuit : «Cette maladie est répandue» parmi cette communauté. Aussi encourage-t-il les autorités à expulser les migrants africains, «pour arrêter cette catastrophe qui nous est imposée».
Pour Karim Kébir, les migrants subsahariens en situation irrégulière ont toujours bénéficié de la tolérance des policiers algériens. « Ces migrants constituent une bonne main-d’œuvre, notamment dans le BTP et leur existence a souvent été tolérée ». Pourtant, notre source estime que les autorités algériennes ne savent pas sur quel pied danser concernant le dossier des migrants irréguliers. «Il n’y a pas de politique migratoire claire. L’improvisation marque les agissements des autorités. On note en effet l’absence de structures et de services destinés à ces migrants », a-t-elle conclu.