Le sommet sera suivi, le 12 novembre dans l'après-midi, d'une réunion informelle dans la capitale maltaise du Conseil européen, réunissant les chefs d'Etat ou de gouvernement européens, qui feront le point sur les mesures prises jusqu'à présent par l'UE pour faire face à la crise migratoire.
Sur les 28 Etats membres de l'UE, au moins 24 devraient être représentés à La Valette au niveau de leurs chefs d'Etat ou de gouvernement, tandis que les autres le seront à un niveau ministériel, selon une source diplomatique.
Il y aura aussi une "bonne représentation" au niveau des présidents des 35 Etats africains invités, a ajouté cette source. Les pays dont sont en grande partie originaires les migrants dits économiques, notamment du Sahel, d'Afrique de l'Ouest et de l'Est, figurent en bonne place parmi les invités.
Le Niger, la Guinée, le Nigeria, le Sénégal, le Mali, la Mauritanie, le Togo, la Guinée-Bissau, la Guinée Equatoriale, la Côte d'Ivoire, le Bénin, le Burkina Faso, le Cameroun, le Cap-Vert, la Sierra Leone, le Liberia, la République centrafricaine, le Tchad, le Gabon, la Gambie, le Ghana, la République démocratique du Congo et le Congo sont ainsi invités, ainsi que l'Erythrée, l'Ethiopie, la Somalie, le Soudan du Sud, le Soudan, Djibouti, le Kenya et l'Egypte. La Tunisie, la Libye et le Maroc sont conviés, ainsi que l'Algérie en tant que pays observateur.
Des pays européens comme la Norvège, l'Islande et la Suisse, qui n'appartiennent pas à l'UE, ont également été invités en tant qu'observateurs.
Plusieurs organisations internationales seront également représentées: l'Union africaine, la Communauté économique des Etats de l'Afrique de l'Ouest (Cédéao), la Ligue arabe, les Nations unies (dont le secrétaire général Ban Ki-moon figure sur la liste des invités) et l'Organisation internationale des migrations (OIM).
Des représentants d'agences européennes comme Frontex (surveillance des frontières extérieures de l'UE) seront également présents.
L'UE va aussi proposer son aide dans la lutte contre les passeurs. Et pour fixer les Africains sur leur continent, elle veut promouvoir des initiatives génératrices d'emplois et stimuler l'investissement, notamment en milieu rural.
Les Européens promettent aussi d'aider le continent à faire face à ses migrations internes, en aidant des pays comme le Soudan, l'Ethiopie ou le Cameroun, qui accueillent eux-mêmes de très nombreux migrants.
Pour financer tous ces projets, le sommet va lancer un Fonds fiduciaire pour l'Afrique, mis sur pied par la Commission européenne. L'exécutif européen y versera 1,8 milliard d'euros et a exhorté les Etats membres à y contribuer afin de doubler la mise.
Mais ces derniers tardent à mettre la main au porte-monnaie. "Comment pouvons-nous engager un dialogue sérieux et responsable avec nos cousins africains si nous-mêmes nous ne sommes pas à même de répondre convenablement aux promesses que nous leur avons faites?", les a récemment prévenus le président de la Commission, Jean-Claude Juncker.