Des dents de momies pour étudier le climat d’Egypte antique


Maxisciences
Samedi 27 Juillet 2013

Des dents de momies pour étudier le climat d’Egypte antique
L’Egypte Antique fascine la communauté scientifique qui tente sans relâche d’en découvrir les moindres secrets. Il ne passe pas un jour sans qu’une nouvelle découverte soit faite sur cette époque, tant sur le mode de vie, les constructions d’ampleur ou encore l’impact qu’a eu une telle civilisation sur la nôtre.
Ainsi, Christophe Lecuyer, géochimiste à l’université de Lyon a publié une nouvelle étude parue dans la revue Earth and Planetary Science Letters dans laquelle il détaille l’analyse qu’il a menée sur des dents de momie. Celles-ci ont pu informer de manière importante sur les périodes de sécheresse qui ont frappé l’Egypte aux environs de 5.500 avant J-C.
Au cours de ses travaux, le scientifique a procédé à de multiples analyses d’émail dentaire provenant de momies issues de plusieurs dynasties. “La civilisation égyptienne fut remarquable pour sa stabilité sur le long terme et ce malgré un environnement fait de pression, avec l’augmentation de l’aridité”, explique Lecuyer. “Notre base de données ne peut identifier des évènements sur le courts-terme. Seulement sur le long-terme”.
On parle alors de tendance, de période, avec pour chacune des éléments déterminants ou des répercussions sur le mode de vie des Egyptiens. Par exemple, à une certaine époque, une perturbation du cycle du Nil a entraîné une importante famine en Egypte. Pour en savoir plus, les chercheurs ont donc étudié deux isotopes de l’oxygène ainsi que de strontium. Ceci leur a alors permis d’évaluer le régime alimentaire des momies.
L’étude révèle que la Vallée du Nil est devenue aride de 5.500 à 1.500 avant J-C incluant des périodes de sécheresse intense (dont la plus célèbre dura 7 ans) et de floraison croissante. Les dents étaient par ailleurs en très bon état de conservation et ont pu pour exemple renseigner sur l’eau bue à l’époque, celle du Nil (de son abondance ou non).
Cependant, le géochimiste souligne que les sécheresses générales n’ont eu qu’un impact négatif mineur sur la civilisation en terme de production faite à cette époque de céréales, lentilles, oignons, concombres, melon, dattes, figue etc. Aucune incidence majeure non plus sur l’élevage de bétail (moutons, chevaux, bœufs, cochons, ânes) ou encore sur l’alimentation, selon l’étude menée.
Reste que l’Egypte a, avec ces périodes de sécheresse, mesuré combien elle était dépendante du cycle du Nil, riche en matières organiques, humidité et limon pour les cultures, et dont la crue annuelle était capricieuse.


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