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Les militants du PJD ayant suivi en grand nombre toutes les étapes du jugement en dehors du tribunal, ont organisé un sit-in de protestation et de solidarité avec El Moâtassim. De leur côté, les membres du secrétariat général de ce parti ont participé à ce sit-in et prononcé des discours virulents, accusant des personnalités influentes de complicité et d'intervention dans la décision de la Cour.
Le même jour, Mustapha Ramid a nié, en sa qualité d'avocat d'El Moâtassim, que ce dernier ait été arrêté, ajoutant que les procédures de déferrement le concernant étaient en cours et que le Procureur général n'avait pas encore pris de décision définitive le concernant.
Le lendemain matin, le PJD est monté une nouvelle fois au créneau au cours d'une conférence de presse tenue en son siège à Rabat, pour dénoncer ce qu'il a qualifié d' «exploitation de pareils dossiers pour faire pression sur certains acteurs alors que l'on ferme les yeux sur les véritables dossiers de prévarication ».
Quand au juge d'instruction chargé des crimes financiers près l'annexe de la Cour d'appel de Salé, il a ordonné hier la mise sous écrou de 15 personnes à la prison locale de Salé et trois autres sous surveillance judiciaire.
Parmi ces 18 personnes figurent les présidents des conseils des circonscriptions de Tabriquet et de Bettana, ainsi que des conseillers communaux, des promoteurs immobiliers et des fonctionnaires communaux.
Les mis en cause sont poursuivis pour « corruption, abus de pouvoir, détournement et dilapidation de deniers publics, abus de confiance, falsification de documents officiels et administratifs, création de groupes d'habitats en violation des normes en vigueur et participation ».
Il faut rappeler que l'affaire des conseillers communaux de Salé date de deux mois après les élections communales de 2009 quand les partisans de l'opposition au sein du Conseil de la ville (notamment l'Istiqlal et le Mouvement populaire) ont porté plainte, en présentant un dossier comportant des accusations contre les gestionnaires (la majorité). Par ailleurs, El Kihal, de l'Istiqlal, et Omar Sentissi du MP ont adressé une lettre aux ministres de la Justice et de l'Intérieur. Depuis lors, la police judiciaire a ouvert une enquête qui a durée une année avant de déférer les suspects devant le juge.
Lahbib Benmalek, acteur associatif de Salé ayant purgé 16 ans de prison ferme à Kénitra (groupe Serfaty) à cause de son activisme au sein de « Servir le peuple », a déclaré, non sans grand regret: « La politique tend à se salir davantage alors qu'il y a le besoin d'une pratique saine pour sauver notre pays ».
En attendant de réaliser ce rêve, les regards se tournent vers Nourddine Lazrak, parlementaire et maire de Salé, lui aussi accusé de fraude et de corruption. Va-t-on vers la levée de son immunité parlementaire pour qu'il passe devant le juge? Affaire à suivre.