-
Annulation des accords Maroc-UE: Dépassée et sans impact la décision de la CJUE
-
L’USFP réitère sa position constante de soutien au droit du peuple palestinien à l’établissement de son Etat indépendant et appelle à la protection de l’intégrité territoriale du Liban
-
Le chef du gouvernement représente SM le Roi au XIXème Sommet de la Francophonie
-
Le Groupe des amis du multilatéralisme se réunit à Stockholm pour repenser l'avenir de la coopération internationale
-
Ahmed Lahlimi Alami fait le point sur le RGPH 2024
Sous le titre «Les agents secrets marocains combattent le jihad en Espagne», la même source a souligné que la majorité des terroristes détenus en Espagne sont de nationalité marocaine et que sept des 13 islamistes qui ont quitté l’Espagne pour prendre part au jihad en Syrie aussi bien dans les rangs de Daech que de Jabhat Noussra, sont des Marocains résidant en Espagne.
«La présence des membres de la DGST en territoire espagnol va au-delà d’une simple observation puisqu’ils partagent les informations dont ils disposent et facilitent la coordination nécessaire pour mener à bien les coups assenés aux cellules jihadistes opérant dans les deux pays», a expliqué la même source, en précisant qu’un commissaire de police espagnol était présent au Maroc lors des opérations antiterroristes menées contre des cellules qui sont en relation avec celles qui opèrent en Espagne. «La collaboration est totale. Nous avons atteint un seuil que nous n’avons jamais imaginé. Ils (c’est-à-dire les Marocains) sont d’autant plus intéressés que nous. Nous sommes convaincus d’être tous menacés et qu’il faut travailler ensemble».
La coopération est de plus en plus «étroite» entre les deux pays sur le plan judiciaire comme l’a également affirmé Javier Zaragoza, le procureur en chef de l’Audience nationale, la juridiction pénale espagnole la plus haute. Celui-ci a souligné que les foyers qui représentent la plus importante menace terroriste de type jihadiste pour les deux pays sont les deux présides occupés, à savoir Sebta et Mellilia et les localités avoisinantes. Ces foyers sont devenus «d’authentiques fiefs d’endoctrinement et de recrutement pour les organisations terroristes jihadistes et notamment pour Daech ».
Par ailleurs, El Pais a indiqué que les magistrats de liaison marocain et espagnol à Rabat et Madrid « ont contribué à améliorer le flux d’informations entre les deux pays, mais que la menace jihadiste croissante exige davantage de renforcement des voies de communication » entre les deux pays.
Il convient de rappeler que la collaboration entre les polices marocaine et espagnole a été fructueuse comme le démontre le nombre important de cellules terroristes démantelées lors des opérations conjointes organisées depuis le début de l’année dernière.
En effet, le 16 décembre 2014, une opération conjointe de la Brigade nationale de la police judiciaire (BNPJ), la Direction générale de la surveillance du territoire (DGST) et la police espagnole a permis de mettre hors d’état de nuire des réseaux terroristes qui opéraient à Barcelone, Mellilia, Sebta et Fnideq.
En septembre dernier, une cellule jihadiste qui s’activait dans les villes de Mellilia et de Nador a été également démantelée. Neuf de ses membres dont 8 de nationalité marocaine ont été arrêtés lors de cette opération.
S’ajoute à cela le démantèlement en août dernier d’une cellule jihadiste dans une opération «menée sur la base d’investigations minutieuses effectuées en étroite collaboration avec les services de sécurité espagnols », selon un communiqué du ministère de l’Intérieur marocain.
En avril dernier, la police espagnole avait, par ailleurs, arrêté deux personnes présumées avoir des relations avec le groupe terroriste Al-Qaïda, et ce lors d’une opération policière menée en collaboration avec les services sécuritaires marocain et français. Il s’agit de Hassan El Jaaouani, d’origine marocaine, arrêté à Murcie au sud-est de l’Espagne, et de Nou Mediouni, d’origine algérienne appréhendé à Saragosse au nord de l’Espagne.
En outre, les polices espagnole et marocaine ont démantelé, le 14 mars 2014, une autre cellule qui envoyait des combattants en Syrie, au Mali et en Libye. En l’occasion, sept personnes ont été arrêtées, dont deux Français.
A noter que le ministère de l’Intérieur espagnol a décoré, en octobre dernier, le patron de la DSGT, Abdellatif Hammouchi et d’autres policiers marocains pour leurs efforts dans la lutte contre le terrorisme.