Des Rajaouis verts de rage à l’Assemblée du Raja : Hanat se maintient et sauve les meubles

Circulez, il n’y a rien à voir. Contrairement à ce qui avait été annoncé par-ci et par-là, le président du Raja n’a jamais eu l’intention de rendre le tablier. On le disait partant ou démissionnaire. Il a prouvé le contraire. Il y est. Et compte y rester. Mieux, il s’est vu offrir par l’assemblée générale des verts la possibilité et le privilège de désigner de son plein gré les membres du tiers sortant. Il y a de fortes chances, de ce fait, de voir ceux que le tirage au sort s’est chargé d’éliminer revenir au bureau. A moins qu’il s’en trouve quelqu’un de pas très aimé par Hadj Hanat qui semble  avoir pris goût à la gestion de l’un des plus grands clubs du pays même s’il en avait été dégoûté par le passé et en dépit d’un déficit actuel réalisé sous son règne et  s’élevant selon le rapport financier, lu lors de l’assemblée générale ordinaire du lundi soir, à presque 7 millions de dirhams. Assemblée qui fut houleuse et qui  a failli  se transformer en une A.G extraordinaire. Il faut relever d’abord l’agitation et le grand débat qui a précédé l’ouverture de cette assemblée. La salle bondée et  bruyante a refusé le coup d’envoi de la réunion avant de permettre aux « quatre mousquetaires » de participer à l’assemblée générale. Boussairi, Bourwaine, Belghiti, Aziz Ali se sont vu refuser l’octroi de leurs cartes d’adhérents sous prétexte qu’ils étaient différés devant la commission de discipline. Argument que beaucoup n’ont pas apprécié, bloquant l’ouverture des débats. Plus d’une heure de discussions qui parfois frôlaient la dispute n’a pas permis à cette assemblée verte qui commençait à voir rouge d’aller de l’avant. Et il fallait toute la sagesse du président du Comité directeur, Mohammed Aouzal pour départager les protagonistes en acceptant la participation des « quatre mousquetaires » à l’assemblée générale du Raja. Après la lecture du rapport moral et financier, les débats ont été focalisés non sur le déficit qui s’élève à 7 millions de dirhams mais surtout sur les membres de la commission organisationnelle qui fut sévèrement critiquée. Abied et Housbane ont été particulièrement visés dans plus d’une intervention. Certains réclamaient leur départ alors que d’autres avançaient l’idée de la constitution d’un nouveau bureau pour le Raja et donc transformer l’A.G ordinaire en une extraordinaire qui aurait été plus mouvementée et ou plusieurs membres du bureau auraient laissé des plumes. Mais cette idée a été rejetée par l’autre partie qui arguait que ni les statuts intérieurs ni les règlements de la fédération ne permettaient pas cette éventualité. Pour réunir une assemblée extraordinaire, les statuts du club exigent la moitié des adhérents plus un, alors que les règlements fédéraux réclament les deux tiers. Ce débat juridique agité allait durer plus d’une heure sans aboutir à une solution. En fin de compte, une idée sous forme de compromis entre les deux clans s’est installée devant la fatigue et le stress de toute la salle : l’assemblée générale ordinaire a conféré le pouvoir au président Hanat de choisir les membres pour le renouvellement du tiers sortant.