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Quatre ans après "Delta Machine", qui confirmait l'impression de surplace affectant le trio depuis une dizaine d'années, ce nouveau disque, qui sort partout dans le monde, témoigne d'un regain de vitalité dans un registre électro-rock plus affirmé que d'habitude.
Il y a une logique implacable à ce que le son de Depeche Mode demeure si actuel. Pionniers de la pop synthétique au début des années 1980, ils ont fait évoluer ce genre jusqu'à s'en affranchir en s'ouvrant aux guitares au début des années 1990 avec leur meilleur album, "Violator", et son suivant, "Songs of Faith and Devotion". Mais les machines ont toujours eu le dessus chez les Anglais.
Et si de nombreux artistes, de la pop à la techno, se réclament aujourd'hui de leur influence, Dave Gahan, Martin Gore et Andrew Fletcher ont toujours fait en sorte, avec plus ou moins de réussite, de ne pas se reposer sur leur glorieuse histoire (avec des ventes estimées à 100 millions de disques).
"Spirit" en est l'éclatante preuve: n'ayant plus vraiment quelque chose à prouver, délivré de la quête du tube imparable, le groupe atteint des sommets avec "Cover Me" et "The Worst Crime". Il parvient à délivrer un album cohérent et dense, aussi bien dans sa musique qu'au niveau des textes. En se demandant où sont passés "la spiritualité" et "la révolution", dans "Going Backwards" et "Where's the Revolution", Depeche Mode renoue avec des thèmes qu'il avait quelque peu délaissés avec le temps. Et même si le contenu ne se veut pas foncièrement politique, "Poorman" fait écho aux prises de positions anti-capitalistes de l'époque "Construction Time Again" du début des années 80.