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"Pour être champion du monde, on a besoin de Memphis". Durant la phase de groupe, le sélectionneur Louis van Gaal n'a pas dissimulé l'importance d'un retour en forme de l'attaquant du FC Barcelone, où il n'a quasiment pas joué depuis le début de la saison, barré par la concurrence puis écarté par une blessure à la cuisse gauche.
"Ça fait du bien de (re)jouer toutes ces minutes et aussi de retrouver le chemin des filets", a-t-il savouré après le match et la qualification aux dépens des Etats-Unis.
En plus de l'émergence de Cody Gakpo, l'une des révélations de cette première partie de tournoi avec déjà trois buts marqués en phase de groupes, ce retour de Depay, s'il se confirme, permettra aux Néerlandais d'être vraiment d'attaque.
A leur arrivée au Qatar, c'est leur solidité défensive qui semblait le principal atout des Pays-Bas. Mais avec un but tous les deux matches en sélection, Depay, 28 ans, offre quelques garanties.
Son 43e, pour l'ouverture du score samedi, en fait le deuxième buteur de l'histoire de la sélection néerlandaise, derrière Robin Van Persie. Pas mal pour un joueur né dans le pays des Dennis Bergkamp, Ruud van Nistelrooy et autres Marco van Basten.
Autre argument fort pour Depay, son expérience: avec Daley Blind (également buteur samedi) et De Vrij, il est le seul rescapé du Mondial-2014, celui achevé en demi-finale, quand il avait accompagné les Français Pogba et Varane sur le podium des révélations du tournoi. En Russie, les Pays-Bas (et Depay) n'étaient pas qualifiés.
Son approche du tournoi n'a néanmoins pas été idéale. Au FC Barcelone, Depay ne fait plus figure de titulaire, une situation apparue assez clairement dès l'été quand le club catalan a recruté Robert Lewandowski et Raphinha, tout en prolongeant Ousmane Dembélé.
Cet échec rappelle l'expérience ratée de Manchester United, que les années réussies à Lyon, un club de moindre envergure, n'ont pas effacé.
Mais mentalement, Depay n'a pas décroché. Son entrée en jeu contre le Sénégal (alors que le score était de 0-0) a déjà donné des signes d'espoir puisque c'est sa frappe qui a directement amené le but de Davy Klaassen dans les arrêts de jeu.
Samedi, tout ne fut pas parfait. C'est Depay qui perd le ballon sur le but américain, il a raté quelques gestes comme ce tir qu'il voulait enrouler après un raid sur l'aile gauche (9e) ou cette frappe trop croisée (21e). Mais jusqu'à sa sortie à la 83e minute, Depay a livré un match plein, provoquant, permutant de l'aile gauche au centre, se battant à la retombée des longues ouvertures, conservant les ballons.
Sur son but, il a montré son sens du placement, se laissant décrocher par la défense pour recevoir en position idéale le centre en retrait de l'homme du match, Denzel Dumfries (10e). Depay a cadré trois de ses quatre tentatives, a multiplié les appels dans le dos de la défense. Deux minutes avant sa sortie, le troisième but néerlandais est venu de son bon travail à gauche de la surface et de sa maîtrise technique pour conserver le ballon.
Sa passe en profondeur dans le dos de la défense (13e) a par ailleurs montré qu'il pouvait trouver une bonne entente avec la sensation du moment, Cody Gakpo, qui lui a rendu la pareille pour une frappe à l'entrée de la surface.
De quoi peut-être tuer dans l'œuf la rumeur de dissensions au sein du vestiaire, une grande spécialité néerlandaise, née d'une déclaration de Depay. Après le premier match, il avait expliqué "préférer jouer" avec Steven Bergwijn "qui tient mieux le ballon" que Gakpo.
"Il peut donner son avis. Que cela soit judicieux, c'est une autre affaire", a sèchement rétorqué van Gaal. "Tout le monde a une opinion, en particulier aux Pays-Bas", a ironisé le sélectionneur.