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« On a fait circuler, depuis jeudi dernier, une liste pour réunir plus de 70 signatures soit le 1/3 des membres du Conseil. Les démissions seront déposées à titre personnel et non à titre partisan », nous a indiqué Moustafa Rahin, membre du Conseil de la ville.
Pour lui, cette action a pour objectif de forcer les autorités de tutelle à intervenir le plus vite possible. Il s’agit donc d’un acte purement politique et symbolique pour attitrer l’attention sur ce qui se passe au Conseil de la capitale économique depuis plus de sept mois.
Même son de cloche du côté de cette élue qui a qualifié l’actuelle démarche de dernier baroud d'honneur de l’opposition pour prendre ses distances par rapport à la mauvaise gestion de la ville et une façon de prendre ses responsabilités face au drame qui se joue au Conseil.
En effet, les opposants à Sajid en ont assez du laxisme du ministère de l’Intérieur et de l’indifférence du wali face au développement de ce dossier.
Les protestataires contestent également leur exclusion de la gestion de la ville et les blocages qui les empêchent de jouer pleinement leur rôle comme des édiles démocratiquement élus. « Depuis sept mois, aucune commission n’a tenu ses travaux et seul Sajid a les pleins pouvoir sur la ville. Certaines sources nous confirment que le maire de la ville a signé récemment plusieurs marchés publics estimés à 2 milliards de DH sans que l’on soit associés ni consultés», nous a confié un élu.
Cependant, l’éventualité d’un dépôt de démission collective n’est pas partagée par tous les édiles de la ville. Car si certains n’ont pas été informés ou contactés, d’autres estiment que cette démission ne va pas changer grand-chose. Ils pensent qu’il s’agit plutôt d’un coup d’épée dans l’eau, puisque la loi n° 78-00 portant Charte communale, ne mentionne en aucun cas la démission collective et évoque seulement le cas d’une démission individuelle des membres du Conseil, qui permet, selon l’article 19, à chaque « membre du conseil communal, qui entend mettre fin à son mandat, d’adresser une demande de démission volontaire au wali ou au gouverneur qui en informe aussitôt par écrit le président du conseil communal.
La démission prend effet à compter de la délivrance de l’accusé de réception par le wali ou le gouverneur, dont copie est notifiée aussitôt au président du conseil communal pour information du conseil, et à défaut, 15 jours après le renouvellement de la demande, constaté par lettre recommandée.
Pour eux, il y a un grand vide juridique qui permet à Sajid de continuer à faire traîner les choses sans être contraint de rendre des comptes. «L’esprit même de la charte communale est présidentialiste. Le législateur a voulu donner plus de pouvoirs au président au détriment des élus pour éviter ce genre de situations. Malheureusement, c’est le contraire qu’on vit à Casablanca», nous a expliqué un élu.
Les septiques avancent aussi un autre argument. C’est que l’actuelle décision de démission coïncide avec les congés annuels de plusieurs élus. Et du coup, les éventualités d’une adhésion massive à cette initiative restent très limitées.
Que faut-il faire donc ? « Rien », avance cet élu de l’opposition. « Le Conseil de la ville est moribond et il semble qu’il vit ses derniers jours en attendant l’annonce du nouveau calendrier électoral. Les agitations en cours ne sont que des échauffements pour les prochaines élections communales. Je pense que le choses sont jouées d’avance et que l’e ministère de l’Intérieur est en train de bricoler un scénario où tout le monde sortira gagnant», a-t-il conclu.